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Gabon : retour de Marie Madeleine Mborantsuo

Pour certains on en avait pas besoin vu que cette institution était très favorable à la famille Bongo, qualifiée comme une tour de pise par la majorité des gabonais. Marie Madeleine Mborantsuo va certainement se mettre au service pour la dernière fois le lundi 04 septembre prochain lors de la prestation de serment du Gl Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition et la restauration des institutions.

Il faut retenir que l’institution que dirige Marie Madeline Mborantsuo depuis plus de 30 ans devenait comme une propriété privée de cette dernière. Marie Madeleine Mborantsuo va désormais s’adapter à une nouvelle vie après cette prestation.

Qui est vraiment Marie Madeleine Mborantsuo ?

En 1998, à la suite d’une modification constitutionnelle qui change le mode de désignation du président de la Cour, le président Omar Bongo la confirme dans ses fonctions. Elle soutient une thèse de doctorat à l’université d’Aix-en-Provence en 2001, obtenant le diplôme de docteur en droit en 2005 avec les félicitations du jury. Elle est par ailleurs reconduite dans ses fonctions de présidente de la Cour constitutionnelle. Ses décisions judiciaires suscitent toutefois les critiques de l’opposition, notamment au sujet de sa partialité, ce dont elle se défend.

Elle supervise les travaux de construction du siège de la Cour constitutionnelle, un palais à colonnades.

Le 17 août 2008, le président Omar Bongo ouvre le bal de la fête de l’indépendance avec Marie-Madeleine Mborantsuo, et non avec la Première dame Édith Bongo, alors gravement malade. Cela est interprété comme un adoubement devant les hiérarques du régime. Un an plus tard, après la mort du président, alors que certains craignent pour la stabilité du pays, elle intronise la présidente du Sénat Rose Francine Rogombé présidente par intérim et manœuvre en coulisses pour que la commission électorale organise un scrutin crédible, lors duquel Ali Bongo est élu président, confirmant par ailleurs sa victoire. Discrète durant son premier septennat, elle apparaît cependant comme un contre-pouvoir, la Cour constitutionnelle faisant ainsi annuler en décembre 2015 des ordonnances présidentielles portant sur l’organisation de la justice.

Après l’élection présidentielle de 2016, lors de laquelle Jean Ping accuse son adversaire Ali Bongo (le président sortant, dont elle est la belle-mère) de tricherie, elle confirme la victoire d’Ali Bongo, sans entrer dans les détails. Cette décision ne surprend pas le candidat malheureux, en raison des liens de Marie-Madeleine Mborantsuo avec la famille Bongo. Jean Ping surnomme ainsi la Cour constitutionnelle « la tour de Pise », parce qu’elle penche toujours du côté du pouvoir4.

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