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Facebook : après la tempête, le beau temps

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Facebook jouit d’une célébrité mondiale. Pourtant, le réseau social préféré des Français n’a pas connu que des succès notamment lors de son introduction en bourse il y a déjà plus de trois ans.

 

Une des entreprises les plus puissantes au monde

En juillet dernier, Capital écrivait un article sur le bilan de Facebook onze ans après sa création. Grand bébé de Mark Zuckerberg, le réseau social numéro un au monde affichait déjà des chiffres incroyables. On apprenait ainsi qu’il totalisait près de 1,5 milliard d’utilisateurs… par jour ! Des résultats impensables auxquels il faut encore ajouter les membres utilisant des applications associées comme Messenger (700 millions), Instagram (300 millions), WhatsApp (800 millions) ou encore Twitter (302 millions). Les sites et applications du groupe représenteraient une véritable addiction pour ses utilisateurs, le temps quotidien passé dessus se chiffrant à 46 minutes (hormis WhatsApp). Globalement, le réseau social affichait alors un résultat net positif de 715 millions de dollars, malgré d’importantes dépenses en R&D (1,17 milliard l’année passée). Toutefois, cela ne suffisait pas pour la Bourse américaine qui avait sanctionné le titre de 4%. Capital relevait en revanche que le fondateur Mark Zuckerberg ne semblait pas inquiet. « Patience, il faut du temps pour accomplir de grandes choses », aurait-il déclaré.

Son entrée en bourse

Le 18 mai 2012 à 17h, Facebook entre sur la plateforme boursière Nasdaq avec un titre à 38 dollars. Selon le 20 Minutes (qui a suivi l’évènement toute la soirée), « la moyenne des estimations d’analystes recueillies par Morningstar prédit un cours de clôture de 50 dollars ». Une heure après l’introduction en bourse, la valeur du titre reste inchangée. A 19h, une hausse de 8% (41 dollars) est notée. A Wall Street pourtant, l’analyste Wayne Kaufman à Reuters explique qu’il « y a des personnes mécontentes » qui « espéraient que Facebook ferait bien mieux ». A 22h, le réseau social termine à 38,23 dollars, soit une hausse de 0,5%. Décevant pour une entreprise comme celle-ci.

Un beau fiasco

Le 25 mai 2012, Le Figaro parle de « semaine noire » pour Facebook. Les premiers pas du réseau social ne lui ont finalement pas permis d’aller très loin. Malgré sa célébrité, Mark Zuckerberg n’est pas jugé comme très professionnel. Certains analystes ne voient par exemple pas d’un très bon œil qu’il se présente le 7 mai de la même année devant une centaine d’investisseurs vêtu de son fameux sweat-shirt à capuche. Il n’est également pas toujours présent lorsqu’il le devrait. Facebook avait d’abord proposé aux investisseurs d’acheter 337 millions de titres entre 28 et 35 dollars. Peu de temps après, les banques chargées de distribuer les titres Facebook, à savoir Goldman Sachs, JPMorgan et Morgan Stanley, révisent leurs prévisions de croissance à la baisse. Ils auraient même, selon la presse américaine, « été guidées par une source interne à Facebook ». Pourtant, le 10 mai, une dépêche Reuters annonce, au moment le plus opportun, que « l’offre est déjà « sursouscrite » ». Assez logiquement, on apprend quatre jours plus tard que Facebook augmente ses prix. L’action coûtera entre 34 et 38 dollars.

Des investisseurs mécontents

Suite à l’introduction en bourse ratée du réseau social, de très nombreuses plaintes d’investisseurs lésés sont déposées à l’encontre de Facebook mais aussi des banques ayant géré l’opération boursière. Attaquée en justice pour « infraction aux lois boursières », les plaignants accusent le prospectus boursier visant à expliquer aux acheteurs potentiels l’opération d’avoir été « préparé avec négligence » et de ne pas avoir « révélé des données clé sur les activités de Facebook et ses perspectives ». Parmi les critiques, les investisseurs crient à l’injustice et aux manques d’informations, expliquant que « pendant la présentation de l’opération aux investisseurs, les principales banques en charge de l’opération avaient abaissé leurs prévisions et que cette information n’avait été communiquée qu’à une poignée de gros investisseurs, pas au grand public ».

L’avenir s’est éclairci

L’année 2012 n’a pas vraiment porté chance au fondateur du réseau social le plus utilisé au monde. En septembre 2012, l’action Facebook affiche son taux le plus bas, avec un titre à moins de 18 dollars. Il faudra attendre juillet 2013 pour qu’il retrouve son cours d’ouverture. Cette amélioration progressive a été attribuée en grande partie au pari réussi de Mark Zuckerberg sur le mobile. En 2013, l’entreprise a dégagé un bénéfice de 1,5 milliard de dollars, des résultats particulièrement élevés qui ont favorisé, le 30 janvier 2014, une augmentation du titre Facebook de 14%, le portant ainsi à 61 dollars. Cette année encore, le succès grandissant du réseau social se poursuit. Libération annonce d’ailleurs le 28 janvier 2016 que Facebook affole les compteurs. En un an, il a multiplié par deux ses profits, des résultats excellents qui jouent un rôle positif sur le titre Facebook. Au 29 janvier, ce dernier atteignait ainsi 112,21 dollars avec un cours en hausse de 2,84%.

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