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Mai 1968, des écervelés criaient : « Assez d’actes, des mots », et nous disions d’eux qu’ils n’avaient pas pris la Bastille, mais seulement pris la parole. Aujourd’hui, la vanité des postures, de la gauche ou de la droite, à propos de l’affaire Alsthom n’a pas échappé à Bertrand Nouel. Il s’interroge sur les raisons de ce tintamarre, et, à la question : quel rôle pour l’état ?, il répond « non au patriotisme cocardier ! ».

Européennes 2014: « LA MAGIE DU VERBE »G.LEVY

Mai 1968, des écervelés criaient : « Assez d’actes, des mots », et nous disions d’eux qu’ils n’avaient pas pris la Bastille, mais seulement pris la parole. Aujourd’hui, la vanité des postures, de la gauche ou de la droite, à propos de l’affaire Alsthom n’a pas échappé à Bertrand Nouel. Il s’interroge sur les raisons de ce tintamarre, et, à la question : quel rôle pour l’état ?, il répond « non au patriotisme cocardier ! ».

 

L’auteur, expert à la fondation iFRAP, fondation que les contribuables connaissent bien pour les brillantes analyses relatives à la dépense publique, démontre, dans une longue analyse, que Alsthom est un « fleuron technique, mais pas une entreprise stratégique », car il n’est que fournisseur de turbines. Pour autant, notre indépendance nationale ne sera pas atteinte ni dans le domaine nucléaire, ni dans celui des autres énergies.

« La cocarde européenne » ? L’airbus de l’Europe avec Siemens ? Toujours des mots ! Faute d’avoir pris la mesure de cette entreprise moyennement dimensionnée, et que la droite avait déjà subventionnée en 2004, nous courrons en catastrophe pour trouver un « gendre » convenable… convenable pour sauver la face de nos dirigeants.

L’un de nos adhérents, Jacques Ernewein, a rappelé dans son article que les capitaux étrangers font également vivre les Français. Ainsi, si Alsthom emploie 18.000 travailleurs en France, General Electric en emploie déjà 11.000, et d’autres unions, telle Lafarge, apparaissent fructueuses.

Le patriotisme ! Ridicule, non pas le mot, mais la façon dont nos dirigeants l’abordent. Est-ce du patriotisme que de détruire l’économie du pays, d’ôter ses racines à son peuple, de le diluer, d’altérer sa culture, de faire disparaitre l’identité reçue, ne punir ni les insultes et ni les sifflets à son drapeau ?

Bien sourcilleux nos dirigeants actuels au sujet du patriotisme. Aussi nous n’hésitons pas à citer un transfuge socialiste (M. Eric Besson), ministre de « l’immigration, de l’intégration, de l’identité national et du développement » (de M. Sarkozy) : « La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y pas da français de souche, il n’y a qu’une France de métissage » (5 janvier 2010).

G.Levy

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