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Etude sociologique et financière des arrêts de travail en France

Près d’un salarié sur deux s’est vu prescrire un arrêt de travail au cours de ces douze derniers mois, selon une étude Malakoff Médéric Humanis. C’est plus qu’en 2018 (42%) et qu’en 2017 (36%). 

37% ont même connu deux arrêts de travail.

Surtout, on repère que, dans ces arrêts de travail, la génération des Millenials, les 18-34 ans sont très présents, puisque, parmi les arrêts de travail accordés par les médécins, la moitié l’ont été pour cette tranche d’âge.  

Question de génération ? La génération X, qui sont majoritairement les parents de cette nouvelle génération arrivée sur le marché du travail, avait la réputation de très peu s’arrêter, en cas de maladie ou événements familiaux. Mais ils portent aussi en eux l’idée d’un travail nomade, via le digital qui leur permet de travailler de n’importe où. On ne parlerait donc pas d’un « moindre engagement » selon les auteurs de l’étude.

Y a-t-il des secteurs plus touchés que d’autres ?

L’hôtellerie restauration, où les cadences sont dures et longues, est particulièrement touchée, par des arrêts longs, mais surtout répétés. Un quart des salariés ont eu plus de trois arrêts en un an.

Malgré ces chiffres, la tendance à aller au travail malgré la prescription d’un arrêt maladie reste très forte et en augmentation, particulièrement chez les managers ou les commerciaux.

Régulièrement, des experts pointent du doigt le coût caché de l’absentéisme en France : « il n’est comptabilisé nulle part et gigantesque ». En additionnant les salaires versés aux absents, le temps passé par les autres salariés à compenser les dysfonctionnements induits et l’achat de « services externes non prévus », il est estimé à plus de 108 milliards d’euros par an ou un coût moyen de 4000 euros par an et par salarié.

Marie lemonier

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