Emeutes, pillages aux Etats-Unis… quand la société de consommation s’efface face à la peur
Il y avait eu les Gilets jaunes en France, les étudiants de Hong Kong et tant d’autres mouvements de protestation dans tant d’autres pays. Aux Etats-Unis, la révolte qui a pris forme dans les rues de Minneapolis, avant de s’étendre dans tout le pays, a les mêmes gênes que partout ailleurs. Une population divisée, dont la partie la plus défavorisée s’est prise de défiance à l’égard des institutions traditionnels. Cela peut être une défiance vis-à-vis de l’administration en général, ou viser une institution particulière comme la police, la santé (le mouvement des antivax), l’école, le fisc…
La peur s’est emparée à ce point de la société : la peur de perdre sa vie lors d’un simple contrôle policier, la peur de mourir à cause d’un virus inconnu, la peur de ne pas pouvoir se soigner, la peur de ne plus gagner sa vie, , la peur de ne plus pouvoir élever ses enfants, la peur du lendemain quand même les chiffres économiques que nous communiquons jour après jour auraient pu paraître comme de la pure science-fiction il y a moins de 6 mois… Toutes ces peurs ont la même origine et doivent être écoutées de la même manière.
Même un Trump vindicatif vis-à-vis du reste du monde aura bien du mal à rassurer sa population. Surtout dans un pays où 40,8 millions d’américains ont déposé des demandes d’allocation chômage au cours des 10 dernières semaines. Et ces millions d’Américains au chômage sont ceux qui vont nourrir la colère demain. Près de la moitié des entreprises sont menacées de faillite, ce qui signifie moins d’emplois disponibles et moins d’achats de biens, même les produits de base. Moins de consommation alors que c’est justement ce qui peut faire repartir la machine. Et si la société de consommation s’était prise à son propre piège ?
Sahara Cohen
Le retour de la gauche est capital pour notre démocratie en France