Donald Trump et Ted Cruz : de temps en temps, une bonne idée…Par Bill Bonner
Les marchés étaient fermés hier ; nous saisissons l’occasion pour nous intéresser au monde sans pitié de la politique américaine — et des élections présidentielles.
Cependant — une fois n’est pas coutume –, nous n’allons pas médire des candidats… mais les féliciter.
Aujourd’hui, nous prenons le parti de Trump et de Cruz.
Une horloge arrêtée, dit-on (au sujet de votre correspondant, trop souvent), donne l’heure juste deux fois par jour : les candidats au plus haut poste des Etats-Unis ont raison moins fréquemment. Tout de même, de temps en temps — par hasard ou délibérément, qui sait — ils ont une bonne idée.
Bien joué, Donald
Commençons par Donald J. Trump.
La plupart de ses idées sont incroyablement mauvaises. Par exemple : lui et sa rivale, Hillary Clinton, ont récemment fait les gros titres après avoir critiqué le fabricant de biscuits Oreos, qui a délocalisé son usine au Mexique.
Ni l’un ni l’autre ne semblent s’être intéressés aux raisons du départ du fabricant de biscuits. Ils étaient trop occupés à courtiser sans vergogne les gens s’inquiétant pour leur emploi.
Ils ne sont pas pour le « libre-échange », disent-ils. Ils sont pour un commerce « équitable ». Sauf que les seuls échanges équitables sont ceux qui sont libres.
« Equitable » n’est que ce qu’on en fait. C’est pour cette raison que les restrictions du commerce « équitable » ne sont rien d’autre que des allocations déguisées versées aux compères et autres lobbyistes.
Si Donald et Hillary s’étaient donnés la peine de chercher à comprendre pourquoi les Oreos migrent vers le sud, ils auraient constaté que toute l’industrie de la confiserie fuit avec eux.
Pourquoi ?
Parce que les autorités ont fixé le prix de leur principal ingrédient — le sucre — à un niveau deux ou trois fois supérieur au prix mondial.
Pourquoi ont-ils fait une chose pareille ?
Parce que les autorités « protègent » une poignée de cultivateurs sucriers millionnaires qui versent de grosses contributions aux politiciens.
Mais ne nous arrêtons pas aux mauvaises propositions de Donald. Aujourd’hui, nous nous penchons sur l’une des bonnes : il veut sortir de l’OTAN.
Tout l’establishment — avec ses diplômes rutilants, ses bonus sonnants et trébuchants et son Chardonnay pile à la bonne température — a eu un hoquet d’indignation stupéfaite.
C’est pourtant une bonne idée.
Sortons aussi des Nations Unies, tant qu’on y est. Et de toutes les autres alliances, organisations et institutions suceuses de sang — surtout la Banque mondiale et le FMI.
Ces groupes prennent de l’argent aux gens honnêtes et le consacrent à des salaires élevés, des conférences, des billets d’avion en première et des programmes menant à des impasses.
Bien joué, Donald ; merci de votre proposition.
Bravo, M. Cruz
A présent, passons à notre deuxième geste d’appréciation, plus sincère.
Croyez-le ou non, Ted Cruz a fait du « retour à l’étalon-or » une promesse de campagne.
Le distingué porte-voix du Deep State Martin Wolf, dans les pages du Financial Times, est tout juste parvenu à cracher cette information. Il considère l’étalon-or comme un prêtre pourrait envisager la queue du diable…
L’establishment peut vivre sans l’OTAN. Mais l’étalon-or serait un pieu enfoncé dans son cœur ténébreux.
Le système financier mondial tout entier est basé sur un dollar corrompu. Une devise adossée à l’or est bien différente. Elle a une vraie valeur : on ne peut pas augmenter la quantité d’or à volonté. Et on ne peut pas fournir du crédit factice illimité à l’économie mondiale.
Avec un étalon-or, quelqu’un doit gagner… et épargner… chaque sou prêté. On ne peut pas regonfler artificiellement l’économie japonaise dans les années 80… ou l’économie chinoise dans les années 90 et 2000. Dans une économie saine, chaque centime investi représente de vraies ressources… de la vraie épargne… de la vraie richesse… qui ont été mises de côté pour être investies de manière à créer plus de richesse.
C’est du moins ainsi que les choses sont censées fonctionner.
Or, ce n’est pas ainsi qu’elles fonctionnent. Le Deep State… les compères… les zombies… les gouvernements… la finance et les autres grandes industries — tous dépendent de ce système monétaire corrompu et basé sur le crédit.
Bravo à Ted Cruz pour avoir proposé d’y mettre fin.
Comme la majeure partie des bonnes idées venant de politiques, il y a peu de chances de les voir mises en place.
Tout de même, un bon point pour en avoir parlé !
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