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DOMINIQUE STRAUSS-KAHN : Les Français veulent son retour

Proche du Parti communiste français (PCF), il s’en éloigne « en apprenant l’économie », selon ses termes.

Il adhère en 1976 au Parti socialiste. Après un court passage au CERES de Jean-Pierre Chevènement, il se rapproche de Lionel Jospin, premier secrétaire du PS, qu’il conseille à partir de 1981. Il est secrétaire national du PS, chargé des études et du programme (19861988), puis de l’économie et des finances (19881989).

Les militants socialistes de la Haute-Savoie rejettent sa candidature en vue des élections législatives de 1986, mais celle-ci est imposée par la direction nationale ; il est finalement élu député au scrutin proportionnel plurinominal le 16 mars 1986. Deux ans plus tard, il quitte la Haute-Savoie pour se présenter dans la huitième circonscription du Val-d’Oise. Élu au second tour, il devient alors président de la Commission des finances. C’est à cette époque qu’il rencontre Paul Hermelin (futur directeur de cabinet à l’Industrie).

À l’automne 1988, il participe à l’examen du projet de loi du gouvernement Michel Rocard qui vise à réintroduire l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Alors que le Premier ministre propose de plafonner le montant de l’ISF et de l’impôt sur le revenu à 80 % des ressources d’un ménage, Dominique Strauss-Kahn cosigne un amendement pour un bouclier fiscal à 70 %.

En 1991, François Mitterrand le nomme ministre délégué à l’Industrie et au Commerce extérieur dans le gouvernement Édith Cresson. Il conserve ce poste dans le gouvernement Pierre Bérégovoy, qui prend fin après les élections législatives de 1993, perdues par la gauche.

Pendant la guerre du Golfe, à laquelle participe la France, et alors qu’Israël est bombardé par les Scud irakiens, Dominique Strauss-Kahn déclare : « Je considère que tout juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël29,30. »

Au second tour des élections législatives de 1993, recueillant 48,8 % des suffrages exprimés, Dominique Strauss-Kahn perd son mandat de député dans la circonscription de Sarcelles et Garges-les-Gonesse au profit de Pierre Lellouche. Cette même année, Michel Rocard décide de relancer le « groupe des experts du PS », créé par Claude Allègre, et lui en confie la présidence. Désormais privé de mandat, contrairement à certains députés (issus de la fonction publique et pouvant donc y retourner), l’ancien ministre crée alors le cabinet d’avocat DSK Consultants.

Dominique Strauss-Kahn et Raymond Lévy, PDG de Renault, créent le Cercle de l’industrie en juin 1993. Il s’agit d’un cercle spécialisé dans la défense de l’industrie française à Bruxelles et financé par elle. Il en devient le vice-président et y côtoie des personnalités et industriels comme Louis Schweitzer, Vincent Bolloré, Alain Lamassoure, Benoît Potier. Vingt-cinq dirigeants de grandes entreprises françaises en sont membres.

Briguant le poste de premier secrétaire du Parti socialiste en 1994, Dominique Strauss-Kahn est battu par Henri Emmanuelli. Élu maire de Sarcelles en juin 1995, il crée des emplois jeunes et des zones franches, en vue de permettre un développement de l’emploi. C’est à partir de cette expérience qu’il nourrit notamment le programme économique du Parti socialiste de Lionel Jospin, en remettant aussi au goût du jour l’idée portée par les syndicats CFDT et CGT de la réduction de la durée légale du travail à 35 heures sans baisse de salaire

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