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Didi Chuxing, géant chinois des VTC titille Uber en France

L’appli est chargée sur mon smart phone, ma carte bleue enregistrée : Taxify est une application Web pour commander un transport tout aussi pratique que celle de son rival Uber. Elle communique les demandes de transport aux prestataires de services de transport enregistrés comme utilisateurs du système Taxify.
Tout est prêt : je commande un véhicule ! La géolocalisation est précise mais mauvais point : une notification s’affiche « pas de chauffeur disponible »!
En effet, difficile de rivaliser avec le maillage très serré d’Uber qui m’annonce de son côté une voiture dans 4 minutes. Je me rabats donc sur le géant américain pour cette fois en attendant ma revanche.
Quelques jours plus tard, nouvelle tentative : le temps d’attente est estimé à 11 minutes. J’en tiens un, je ne vais pas le lâcher. La voiture finit par arriver, la question est maintenant de savoir si le tarif est aussi attractif qu’annoncé. Pour son lancement, la start-up offre en effet aux clients une remise de 50% qu’elle paiera de sa poche.
Résultat :je paie en effet 6,70 euros pour une course de 21 minutes au lieu de 8,30 euros avec un UberPool.
Avantage : Taxify !

Si l’on en juge par ses résultats basés sur son expérience dans les autres pays, Taxify fait plus que soutenir la comparaison. Ce service qui a débuté en août 2013 à Tallinn en Estonie. Le coup d’essai a été un coup de maître. L’entreprise revendique depuis 2,5 millions d’usagers répartis dans 18 pays d’Europe et d’Afrique. À peine arrivée à Londres au début septembre, près de 3 000 chauffeurs sont déjà connectés à cette application mobile. Grâce à des partenariats au Brésil, aux États-Unis ou encore en Asie du Sud-Est, compte plus de 400 millions d’usagers et opère dans plus de 400 villes dans le monde.
Taxify est donc à prendre au sérieux. D’autant plus que son modèle économique est plus avantageux pour ses chauffeurs qu’Uber : le taux de la commission prélevé par l’entreprise sur le prix de la course sera entre 10 et 20 %, contre 25 % chez Uber. Selon Taxify, les chauffeurs ne doivent pas payer de frais mensuels. « Aucun risque, vous ne payez que lorsque vous gagnez », précise l’application. Taxify peut aussi aider les chauffeurs à louer un smartphone et un véhicule.
Déjà active dans près d’une vingtaine de pays, l’appli de VTC Taxify a lancé son activité à Paris au début du mois d’octobre, avec l’ambition de devenir le leader européen du VTC. Pour séduire les chauffeurs franciliens, il présente comme principaux arguments la possibilité d’accepter les paiements en liquide et et une commission de 15%, très en-dessous de celle de ses concurrents. Taxify peut-il alors vraiment s’imposer face à la puissance d’Uber qui détient 80% du marché des VTC ?
Il va sans dire que pour l’instant Taxify fonctionne à perte pour ses débuts. Elle s’adosse au groupe chinois Didi Chuxing.
« Un jour viendra, c’est nous qui vous dépasserons », a assuré Cheng Wei, le directeur de Didi s’adressant à Uber : la guerre est déclarée !

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