Déclaration de la Présidente von der Leyen lors de la conférence de presse conjointe avec la Présidente Metsola et le Premier ministre belge De Croo sur l’adoption du Pacte sur la migration et l’asile
Aujourd’hui est assurément un jour historique. Après des années de travaux acharnés, le pacte sur l’asile et la migration devient une réalité. Il s’agit d’une formidable réussite pour l’Europe, qui s’appuie sur le travail admirable d’un grand nombre de personnes. Permettez-moi donc de remercier tout d’abord le vice-président Schinas et la commissaire Johannsson d’avoir effectué sans relâche un travail remarquable. Vous et vos équipes avez travaillé très dur pendant de nombreuses années pour que ce pacte voie le jour. Chère Roberta, je tiens également à vous remercier, vous et le Parlement européen, pour votre dévouement et votre excellente coopération. Vous avez été formidables. Je tiens également à remercier les présidences successives du Conseil et je commencerai par vous, cher Alexander, et la présidence belge, avec qui nous avons franchi la ligne d’arrivée. Je vous remercie vivement.
C’est une vérité fondamentale que nous comprenons tous. La migration est un défi européen auquel il convient d’opposer une solution européenne. Une solution qui soit efficace, à la fois équitable et ferme. Voilà ce que propose le pacte sur l’asile et la migration. Il fera réellement la différence pour tous les Européens. Premièrement, nous disposerons de frontières européennes plus sûres. En sachant exactement qui traverse nos frontières, en enregistrant et en contrôlant chacun, tout en garantissant la protection des droits fondamentaux grâce à un contrôle indépendant. Deuxièmement, les procédures d’asile et de retour seront plus rapides et plus efficaces. Cela signifie que ceux qui n’ont pas droit à l’asile ne seront pas autorisés à entrer dans l’Union européenne, tandis que ceux qui fuient la guerre ou les persécutions peuvent compter sur la protection dont ils ont besoin. Le pacte établit un juste équilibre entre des règles plus strictes contre les abus du système et la prise en charge des plus vulnérables. Et troisièmement, nous offrirons une plus grande solidarité aux États membres à nos frontières extérieures. Parce qu’ils gèrent la pression exercée par l’immigration clandestine. Tous les États membres participeront donc à cet effort de solidarité, mais ils choisiront la meilleure manière de le faire. Dans le même temps, les mouvements secondaires au sein de l’Union européenne ne peuvent pas être autorisés. Les nouvelles règles prévoient une collaboration plus étroite entre les États membres pour mettre un terme aux mouvements secondaires.
En substance, le pacte vise à déterminer comment collaborer au mieux. Nous le ferons dans le respect de l’obligation qui nous incombe, en tant que membre de la communauté internationale, de soutenir ceux qui ont droit à une protection internationale. Nous avons satisfait à cette obligation par le passé, et nous continuerons à le faire. Mais c’est à nous de décider qui entre dans l’Union européenne, et dans quelles circonstances, et non aux passeurs et aux trafiquants.
Maintenant que le pacte est en place, nous disposons du cadre juridique dont nous avons besoin. Il s’agit d’un premier pilier. Le deuxième pilier est le soutien opérationnel que nous apportons aux États membres. Nous continuerons à leur apporter des solutions adaptées en matière de gestion des frontières, de lutte contre les passeurs et de retours. Et nous continuerons à faire face aux crises, de Lampedusa à la frontière finlandaise, des îles Canaries à Chypre. Parallèlement, nous poursuivrons également nos travaux avec nos partenaires au niveau mondial, en développant des partenariats avec les pays d’origine et de transit afin de pouvoir nous attaquer ensemble aux causes profondes de la migration. Cet engagement est devenu un volet essentiel de nos travaux. Et nous obtenons déjà des résultats.
Pour conclure, je suis fière de l’affirmer: nous avons trouvé une solution européenne. Mais notre travail n’est pas encore accompli. Et c’est la même détermination et l’unité qui nous ont conduits jusqu’ici qui doivent nous guider pour faire du pacte une véritable réussite en Europe.