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Cryptomonnaies : les entrepreneurs français face à la menace

Alors que la France ambitionne de devenir un acteur majeur de la finance décentralisée (DeFi), les entrepreneurs du secteur crypto sont confrontés à une vague de violences inédites. Ce phénomène soulève des questions sur la sécurité, la régulation et les limites de l’innovation.

Des agressions ciblées contre les figures du crypto

Depuis plusieurs mois, des dirigeants de startups blockchain sont victimes d’attaques violentes. En janvier, David Balland, cofondateur d’une entreprise de portefeuilles cryptographiques, a été enlevé à son domicile. Ses agresseurs exigeaient l’accès à ses clés privées, essentielles pour débloquer des actifs numériques valant plusieurs millions d’euros.

Quelques semaines plus tard, la fille de Pierre Noizat, pionnier du Bitcoin français, échappe à une tentative d’enlèvement. Ces événements marquent un tournant : les crypto-actifs deviennent une cible privilégiée du banditisme organisé.

Le grand banditisme s’adapte aux cryptomonnaies

Les méthodes évoluent. Autrefois limitées aux cyberattaques, les agressions sont désormais physiques. Des réseaux criminels identifient leurs victimes via les réseaux sociaux, les surveillent, puis les kidnappent pour exiger un transfert d’actifs.

> « Ce que recherchent les agresseurs, ce ne sont pas des biens matériels, mais les accès aux wallets et aux seed phrases. » – Un responsable de la brigade financière.

Une réponse politique encore insuffisante

Face à cette menace, le gouvernement a mis en place une cellule spéciale pilotée par la DGSI. Certains élus proposent même d’autoriser le port d’armes pour les entrepreneurs à risque, une mesure controversée.

Malgré ces initiatives, les victimes dénoncent un manque de protection. Plusieurs fondateurs ont quitté la France, d’autres ont effacé leur présence en ligne pour limiter leur exposition.

Pourquoi les entrepreneurs crypto sont vulnérables ?

Contrairement aux comptes bancaires classiques, les cryptomonnaies sont contrôlées directement par leurs détenteurs. Un simple mot de passe ou une clé privée peut donner accès à des sommes colossales, souvent stockées sur des cold wallets ou des applications mobiles.

Certains entrepreneurs adoptent des solutions de stockage sécurisé, comme les custodians régulés ou les portefeuilles multi-signatures, mais ces pratiques restent minoritaires.

Un climat de peur dans un secteur stratégique

La France veut devenir une crypto nation, mais l’insécurité freine cette ambition. Des entreprises comme Ledger, Kaiko et Sorare sont des références mondiales, mais leurs fondateurs sont désormais vulnérables.

> « La France attire des talents, mais ne les protège pas. » – Un avocat fiscaliste du secteur.

L’essor des cryptomonnaies s’accompagne de nouveaux risques. La question n’est plus seulement économique, mais aussi sécuritaire et politique. Faut-il adapter le droit pénal à cette nouvelle forme de richesse ? Repenser la protection des entrepreneurs innovants ? Ou simplement accepter que la révolution numérique s’expose à la violence ?

La France devra bientôt répondre à ces questions. Car l’innovation ne se décrète pas : elle se défend.

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