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Critique des programmes politiques – Le PLD – Entreprise

Comme je l’avais en partie fait juste avant Libres !!, et alors que nous sommes à moins d’un an de la présidentielle, au moment où tous les programmes politiques se figent et se précisent, il me semble intéressant de mener une analyse de fond de ces textes, point par point, thème par thème. Car c’est une manière infaillible de révéler combien les partis en présence sont loin de nous mettre sur le chemin de la liberté. Tous les partis, sans exception. Suivez mon regard….

En priorité, je mettrai le zoom sur les partis supposés à droite. Tout simplement parce que ce sont ceux chez qui se trouve le prochain dictateur du pays et surtout parce que la gauche socialiste n’est pas et n’a jamais été libérale. Autrement dit, la question de sa libéralité ne se pose même pas.

Suivront les Républicains et le Front National, peut-être plus, mais je commencerai arbitrairement par le PLD, dont le premier thème publié sur son site web est : « Entreprise, activité et emploi ».

Le texte est assez court, il ne traite pas de toutes les facettes du sujet annoncé, mais reste fort heureusement globalement pertinent, nous sommes loin des harangues communistes idiotes. Trois phrases cependant démontrent que certains concepts de base sont – disons – mal choisis.

Parlant des politiciens, le PLD affirme ainsi que « Leur baguette magique, c’est le « volontarisme politique » qui justifie de vastes plans de relance, comme si la croissance se décrétait. » L’idée est juste, la prospérité ne se décrète pas, ce serait merveilleux sinon. Mais je parle de prospérité, pas de croissance. La notion de croissance est un non-sens économique car elle repose sur l’idée fausse que la richesse se mesurerait. Or la richesse est subjective et non quantifiable, chacun a sa définition, ses critères. Bien sûr, tout le monde veut plus d’argent, mais personne ne peut acheter le bonheur.

L’erreur suivante est une insulte à Frédéric Bastiat : « Notre déficit commercial ne cesse de se creuser, nos entreprises sont sous-capitalisées et n’investissent pas suffisamment. » Au moment où l’Institut Coppet publie 10 de ses articles redécouverts, parler de « déficit commercial » dénote une certaine crasse économique. Non seulement cela suppose prendre le pays pour une personne alors que le commerce n’a de réalité qu’au seul niveau des individus, mais c’est oublier que tout commerce est échange et que l’échange ne fonctionne que lorsque chaque partie considère y avoir intérêt. Dès lors, sauf quand une loi vient le déséquilibrer, le commerce n’est jamais déficitaire pour un pays.

Dernier faux pas, parlant des entrepreneurs, cette affirmation : « Leur seul handicap, c’est le fardeau de notre modèle social. » Le modèle social serait le seul handicap ? On croit rêver ! Le parti se disant libéral oublierait-il les taxes et impôts ? Les règlementations en tous genres ? Les monopoles qui faussent les prix par exemple de l’énergie ? La formation professionnelle ? La monnaie ?

On le voit, même un parti « libéral » qui pourtant se fait fort de l’être spécialement dans le domaine économique entache sa communication de nombreuses erreurs quant aux principes. Cela donne idée de ce que nous découvrirons en allant plus loin, surtout en analysant les autres offres politiques…

PLD : Entreprise, activité et emploi : http://www.partiliberaldemocrate.fr/entreprise-activite-et-emploi

Stephane Geyres

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