Crédit immobilier : une capacité d’emprunt en hausse de près de 20% depuis 2014
Le graphique 2 présente l’évolution de notre indicateur de la capacité d’emprunt des ménages ainsi que les contributions des conditions de crédits (taux plus durée d’emprunt) et du revenu disponible brut par ménage à la variation de cet indicateur. On y observe une hausse de près de 20% de la capacité d’emprunt des ménages depuis début 2014 (et de presque 7% sur 1 an), due à l’amélioration des conditions de crédits (surface hachurée) tandis que le revenu disponible brut des ménages varie peu (surface bleutée).
Graphique 2 : Un indicateur de la capacité d’emprunt des ménages en forte hausse
Sources : Banque de France ; INSEE et calculs de l’auteur.
Malgré une conjoncture défavorable, cette hausse a contribué à la relative stabilité de l’indice des prix immobiliers depuis 2012. Les signes de reprise observés sur le marché immobilier depuis un an, à la fois la hausse du nombre de mises en chantier de logements et la dynamique des prix de l’ancien, sont à mettre en relation avec cette inflexion de la capacité d’emprunt des ménages.
Baisse des taux et allongement de la durée d’emprunt : les deux moteurs de cette hausse
Deux moteurs ont conduit à cet accroissement significatif de la capacité d’emprunt sur la période récente. D’une part, la baisse des taux d’intérêt : les taux fixes des nouveaux crédits à l’habitat étaient en moyenne de près de 2% au deuxième trimestre (T2) 2016 contre près de 2,35% un an avant et 3,2% au T1 2014 (courbe bleue dans le graphique 3). D’autre part, la hausse significative de la durée moyenne à l’octroi : 230 mois au T2 2016 contre 220 mois au T1 2014 (courbe rouge pointillée).
Graphique 3 : Chute des taux d’intérêt et hausse de la durée d’emprunt
Cette hausse de la capacité d’emprunt se poursuivra-t-elle ? Le niveau historiquement bas des taux et l’allongement déjà significatif de la durée d’emprunt ont d’ores et déjà produit leurs effets, subsiste l’évolution des revenus qui pourrait prendre le relais.