Combien de personnes la Terre est-elle capable de supporter ?
Notre planète compte déjà 8 milliards d’habitants, mais le risque de surpopulation ne fait plus partie des principaux dangers pour l’avenir. Les démographes prédisent qu’une dépopulation globale commencera dans 20-30 ans.
La population de la Terre a atteint la barre des 8 milliards d’habitants un peu plus tôt que prévu. Du moins, tels sont les chiffres avancés par le site qui calcule le nombre de Terriens en temps réel. Par ailleurs, selon les estimations de l’ONU, ce chiffre sera atteint seulement en novembre 2022.
Quoi qu’il en soit, l’humanité a déjà franchi ou elle est sur le point de franchir ce seuil symbolique. En ce qui concerne les pays les plus densément peuplés, rien ne change. La Chine reste en tête avec plus de 1,456 milliard d’habitants. Suivie de près par l’Inde (plus de 1,419 milliard d’habitants), et pratiquement tous les démographes sont persuadés qu’elle passera devant dans peu de temps. Les États-Unis sont loin derrière avec presque 336,6 millions. L’Indonésie est quatrième avec 216 millions. Les suivants sont le Pakistan (231 millions), le Nigeria (218 millions), le Brésil (216 millions) et le Bangladesh (169 millions). La neuvième position revient à la Russie avec 146 millions d’habitants, suivie du Mexique (133 millions).
Par ailleurs, la croissance de la population en Chine a pratiquement cessé, alors qu’auparavant elle établissait des records démographiques. Et il ne s’agit pas seulement de l’efficacité de la politique de limitation des naissances longtemps menée pour le parti et le gouvernement sous le slogan « une famille, un enfant ».
D’autres pays connaissent également une réduction progressive de la natalité. Même ceux qui « par défaut » devraient afficher une hausse rapide de la population. Par exemple, en Arabie saoudite, un État théocratique avec des lois très strictes et des traditions religieuses correspondantes. La hausse de la population y est très faible. Par exemple, en 2021, le taux de fécondité en Arabie saoudite était de 1,9 enfant par femme. C’est légèrement supérieur à la Russie (1,7). Et ce, sachant que les avortements sont interdits en Arabie saoudite.
La raison de la réduction de la croissance de la population au sein des sociétés développées est connue depuis longtemps. Le niveau de vie élevé (comme en Arabie saoudite, par exemple), le haut niveau d’éducation et de culture générale (de telles personnes ont davantage besoin de se réaliser dans leur domaine et dans la vie publique), ainsi que le haut niveau d’urbanisation. Par exemple, en Arabie saoudite, 82% de la population vit en ville, ce taux est de 64% en Chine et d’environ 75% en Russie.
En même temps, les citadins représentent seulement 35% de la population en Inde, où son nombre continue d’augmenter rapidement. Par conséquent, plus de 64% des Indiens vivent dans le milieu rural avec des notions traditionnelles appropriées quant aux relations sexuelles et à la famille.
Pour cette raison parmi d’autres (par exemple, le taux d’alphabétisation bas, notamment parmi les femmes), l’Inde et l’Afrique subsaharienne, à terme, seront parmi les principales locomotives d’augmentation de la population terrestre. Cependant, à mesure que la part de la population urbaine grandit, que l’éducation et la culture générale se développent, la hausse de la population cessera également dans ces régions de la planète.
Encore un peu de statistiques. Au cours de la période 1900-1950, malgré deux guerres mondiales, la population de la Terre a augmenté de près de 50%, passant de 1,656 milliard à 2,518 milliards d’habitants. Pendant la période 1950-2000, elle a atteint 6,070 milliards de personnes, soit une hausse de 2,5 fois.
En extrapolant cette dynamique aux 50 prochaines années, il faudrait s’attendre à au moins 12 milliards d’habitants en 2050. D’ailleurs, la plupart des démographes ne sont pas d’accord avec un tel pronostic, estimant que la Terre ne risque pas une surpopulation. Au contraire, d’après les estimations des chercheurs, une dépopulation commencera au cours de ce centenaire. Certains estiment que cela pourrait précisément se produire d’ici 2050 ou un peu plus tard.
Quoi qu’il en soit, à voir les tendances actuelles, il est à supposer que la population de 10 milliards de Terriens ne sera jamais atteinte, et sa réduction commencera dans 20-30 ans.
Ce qui, dans l’ensemble, n’est pas si mal, car (on l’espère) cela se déroulera sur fond d’augmentation de l’espérance de vie et d’amélioration de la qualité de la vie des gens. De plus, cela réduira l’impact écologique sur la planète, et ce, sans guerre, génocide ni cataclysmes sociaux. Toutefois, personne ne peut garantir, malheureusement, que ces derniers n’arriveront pas.
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