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Cameroun : L’armée peut-elle jouer un rôle dans l’après-Biya ?

Les faits : Que se passerait-il si, dans 6 mois, Paul Biya n’était plus président ? Cette armée, dont une faction a manqué de le renverser en 1984

Le 13 février dernier , Paul Biya, président depuis novembre 1982, a fête ses 89 ans.  Qu’adviendrait-il si le palais d’Etoudi devait changer de locataire avant la présidentielle prévue en 2025 ? Qui serait capable de le remplacer ? À Yaoundé, ces questions demeurent taboues. Elles n’en occupent cependant pas moins la plupart des esprits. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) a amorcé sa refondation, les différents clans s’affrontent et les coups bas se distribuent déjà. Quant à l’heure fatidique à laquelle le chef de l’État passera la main, elle ne fait, implacable dictature du temps, que se rapprocher. Alors, que se passerait-il ?

Qui est vraiment Paul Biya?

Paul Biya, né Paul Barthélemy Biya’a bi Mvondo le 13 février 1933 à Mvomeka’a (arrondissement de Meyomessala au  camerounais.

Il gravit rapidement les échelons dans le gouvernement d’Ahmadou Ahidjo dans les années 1960, exerçant les fonctions de chargé de mission à la présidence de 1962 à 1965; de directeur de cabinet et de secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Culture de 1965 à 1967 ; de directeur de cabinet civil de 1967 à 1968 ; de ministre secrétaire général de la présidence de 1968 à 1975, puis de Premier ministre du Cameroun de 1975 à 1982. Il succède à Ahidjo comme chef de l’État à la suite de la démission surprise de ce dernier, en 1982, et consolide son pouvoir après une tentative de coup d’État de la garde présidentielle en 1983-1984, éliminant alors tous ses rivaux. Biya maintient des relations étroites entre le Cameroun et la France, l’un des anciens mandants des Nations unies avec le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Biya introduit des réformes politiques dans les années 1980 et, sous de fortes pressions, accélère la mise en œuvre du multipartisme au début des années 1990. Il remporte l’élection présidentielle de 1992 avec 40 % des suffrages et est réélu par une large majorité en 1997, 2004, 2011 et 2018. Des personnalités de l’opposition et des gouvernements occidentaux mentionnent des irrégularités dans les votes et des fraudes à chaque élection.

Il est actuellement l’un des plus anciens dirigeants en place dans le monde et le plus âgé d’Afrique.

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