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Automobile : le marché des pièces d’occasion décolle

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La France est le seul pays d’Europe où les constructeurs ont le monopole sur le marché des pièces détachées auto. C’est-à-dire que pour faire changer une pièce de son véhicule, il est aujourd’hui obligatoire de la commander chez son constructeur. Une mesure dénoncée depuis plusieurs années par la FEDA

Zoom sur les particularités des pièces détachées

Pour qu’un véhicule puisse fonctionner dans des conditions satisfaisantes, il est nécessaire de changer les composants qui ne sont plus conformes à une usure ou à un accident avec des pièces de rechange. Ces pièces détachées tiennent alors un rôle majeur dans la réparation et l’entretien d’un véhicule. Elles se déclinent essentiellement en deux grandes catégories à savoir les pièces neuves et les pièces rénovées ou d’occasion.

Les pièces neuves se divisent en trois sous-catégories : pièces captives, pièces semi-captives et pièces concurrencées. On entend par « pièces captives », des pièces fabriquées par le constructeur et qui sont associées un droit de propriété intellectuelle ou Eurodesign. Les « pièces semi-captives » renvoient à des produits issus d’un équipementier d’origine qu’il est en droit de vendre sur un canal indépendant. Quant aux « pièces concurrencées », il est question de produits qui ne s’inscrivent pas dans la loi Eurodesign et qui peuvent être conçus par des sous-traitants et dans ce cas, on les appelle des « pièces adaptables ».

Les pièces d’occasion sont pour leur part classées en deux sous-catégories : les pièces rénovées qui ont été reconditionnées dans les usines du constructeur ou au sein d’ateliers spécialisés et les pièces de réemploi qui sont généralement récupérées sur d’autres voitures.

Un secteur en plein essor

En moyenne, la filière des pièces détachées génère jusqu’à 33 milliards d’euros par an. Le secteur compte plus de 8000 entreprises spécialisées sur le sujet. Le volume d’activité du secteur est surtout soutenu par l’augmentation du parc automobile en France ainsi que la hausse de l’âge moyen des voitures en circulation. En 2018, la mise en vigueur d’une nouvelle réglementation destinée à renforcer les contrôles techniques a contribué à l’accroissement de la demande d’équipements automobiles. En effet, si auparavant, il suffisait de contrôler 123 points sur le véhicule, depuis mai 2018, ce nombre est passé à 133. Par ailleurs, le nombre de défauts vérifiés a aussi augmenté passant de 410 à 600 aujourd’hui.

Bien que le secteur semble bien se porter, la concurrence reste rude entre les professionnels du secteur. Les réseaux sous enseignes pratiquent des prix toujours plus bas tout en axant leurs stratégies vers un maillage territorial. Les ventes en ligne connaissent en même temps une véritable explosion entraînant plus de pressions tarifaires.

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