80 millions d’euros pour réduire les dégâts de grand gibier
Depuis plusieurs années les populations de sangliers sont très importantes malgré les efforts consentis par les chasseurs pour réguler le développement de cette espèce qui tend à coloniser également de nombreux territoires de plaine. Aux dégâts sur prairies, vignes et grandes cultures viennent donc s’en ajouter d’autres sur cultures maraichères, fruitières ainsi que d’autres productions spécialisées.
Une enveloppe de 80 millions d’euros a été allouée pour réduire les dégâts causés sur les cultures par la prolifération de certains grands gibiers comme les sangliers en France. Cette somme sera répartie sur plusieurs années et sur différents axes, tels que la mise en place de clôtures électriques, la création de refuges pour les animaux, ou encore la mise en place de contrats de régulation de la population de grand gibier.
Dans le cadre du Plan de relance, une enveloppe de 20 millions d’euros sera directement allouée pour régler la facture des dégâts causés par le grand gibier, tandis que les 60 millions d’euros restants seront distribués sur trois ans pour « mettre en œuvre la boîte à outils ». Cette boîte à outils comprend un ensemble de mesures visant à augmenter le nombre de prélèvements de sangliers, telles que les tirs à l’affût avec appâtage et les tirs de nuit, dans le but de mieux protéger les cultures. L’accord signé entre les chasseurs, les agriculteurs et l’Etat prévoit une traduction réglementaire de cette boîte à outils, afin de la mettre en place de manière efficace et durable.
Un accord national entre les chasseurs, les agriculteurs et l’Etat
Au Salon international de l’Agriculture, le 1er mars, un accord a été signé entre l’État et les chasseurs, en présence des représentants des trois syndicats agricoles. Cette concertation, qui a duré plusieurs années, a permis de finaliser deux protocoles d’accord visant à réduire les dégâts causés par le grand gibier sur les cultures . Cet accord constitue une étape importante dans la recherche de solutions durables pour réguler la population de grand gibier en France.
Une responsabilité partagée entre les différents acteurs concernés
La régulation du grand gibier est une responsabilité partagée entre les chasseurs, les gestionnaires de territoires, les agriculteurs et l’Etat. Une gestion responsable du grand gibier est essentielle pour garantir un équilibre durable entre la préservation de la biodiversité et les intérêts économiques des différents acteurs impliqués. L’enveloppe de 80 millions d’euros allouée pour réduire les dégâts causés par le grand gibier a été élaborée en concertation avec les agriculteurs, les chasseurs et l’Etat, dans un souci d’équilibre entre les différents enjeux en jeu.