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Tchad Connexion 2030 : luxe ministériel sur fond de crise nationale

Au moment où les caisses publiques de l’État Tchadien se vident, les opposants sont emprisonnés, tués ou poussés à l’exil, et que les fonctionnaires attendent toujours leurs salaires, le ministre des Finances de la junte militaire, Tahir Nguilin, s’offre le luxe d’un voyage fastueux à plus de 200 personnes, dont 22 en classe affaires, sous prétexte de promouvoir le projet « Tchad Connexion 2030 ».

« C’est une insulte à la misère nationale, une gifle au peuple qui se bat chaque jour pour survivre », confie un économiste tchadien sous couvert d’anonymat.


Pendant que le Trésor public peine à honorer les salaires des enseignants, des soignants et des retraités, le ministre déroule à coups de milliards un projet dont la portée réelle demeure floue. Derrière le slogan pompeux de « modernisation économique », c’est en réalité un voyage pharaonique qui s’est organisé : hôtels de luxe, billets en classe affaires, per diem généreux…

« Tchad Connexion 2030 ? C’est surtout une connexion directe entre la caisse publique et les poches des privilégiés », ironise un haut fonctionnaire.


Ce déplacement, censé « attirer des investisseurs », ressemble davantage à une expédition dorée d’apparatchiks qu’à une mission économique sérieuse. Le contraste est saisissant : alors que les universités manquent de craies et que les hôpitaux n’ont plus de seringues, les dignitaires du régime voyagent à coup de millions d’euros.

« Le pays s’enfonce dans la dette, mais la junte vit comme si elle dirigeait une puissance pétrolière », déplore un syndicaliste du secteur public.




Sous la férule de Tahir Nguilin, la Caisse de l’État ressemble désormais à une vache qu’on trait sans honte, jusqu’à la dernière goutte. Derrière le vernis technocratique du projet “Connexion 2030” se cache une politique d’auto-promotion et de prédation institutionnalisée.

« Ce n’est pas un plan de développement, c’est un plan de survie pour les privilégiés du système », résume un analyste politique tchadien.

Le Tchad n’avance pas ; il saigne. Et pendant que le peuple s’épuise à survivre, certains s’engraissent dans les nuages de la classe affaire.

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