
Journée nationale des aidants : ces héros de l’ombre qui tiennent la France debout
Ils sont des millions, discrets, souvent silencieux, mais indispensables. Ce 6 octobre, la France célèbre la Journée nationale des aidants, une date qui, loin d’être symbolique, rappelle l’existence de ces femmes et de ces hommes qui, chaque jour, accompagnent un proche malade, âgé ou en situation de handicap.
Ils ne portent ni uniforme ni insigne. Leur engagement ne se mesure pas en heures, mais en sacrifices. Conjoints, enfants, voisins, amis, ils sont plus de 11 millions à assumer un rôle d’aidant, souvent sans formation, sans reconnaissance, et parfois sans répit.
Une charge invisible, un rôle vital
Dans les couloirs feutrés des hôpitaux, dans les maisons de famille, dans les silences du quotidien, les aidants sont là. Ils gèrent les traitements, les rendez-vous, les démarches administratives. Ils veillent, rassurent, soutiennent. Et pourtant, près d’un sur deux souffre d’épuisement, un sur trois renonce à ses propres soins. Leur dévouement est immense, leur solitude parfois abyssale.
L’État à l’écoute, mais encore trop timide
Des dispositifs existent : congé proche aidant, droit au répit, plateformes d’écoute. Mais ils restent fragmentés, souvent méconnus, et trop peu adaptés à la réalité du terrain. Les associations, elles, jouent un rôle crucial : France Aidants, l’Unafam, l’APF France handicap, entre autres, militent pour une meilleure reconnaissance et un accompagnement digne.
Redonner du souffle à ceux qui soutiennent
Cette journée devrait être plus qu’un hommage. Elle devrait être un point de départ : celui d’une politique ambitieuse, transversale, qui considère les aidants comme des acteurs essentiels du lien social. Aménagement du temps de travail, soutien psychologique, valorisation financière : les pistes sont connues, il reste à les mettre en œuvre.