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Courses hippiques : le PMU en crise, filière en mutation

Le marché des courses hippiques en France traverse une crise profonde. Le PMU, acteur historique créé en 1930, connaît depuis quinze ans une baisse continue de ses résultats. Selon l’Autorité nationale des jeux, les mises ont atteint 6,6 milliards d’euros en 2024, soit une baisse de 2 % sur un an, et la part de marché du PMU est tombée à 12 %, supplantée pour la première fois par les paris sportifs en ligne, plus attractifs pour les jeunes générations.

Cette situation fragilise l’ensemble de la filière hippique française, qui emploie près de 40.000 personnes et génère 2,3 milliards d’euros de retombées économiques. Les hippodromes de Chantilly, Auteuil ou Deauville continuent d’attirer un public fidèle, mais peinent à séduire une nouvelle clientèle.

Face à ce déclin, le gouvernement a annoncé une réforme ambitieuse : un plan d’économies structurelles, une rénovation de la gouvernance du PMU et la mise en place d’un « Pacte PMU 2030 » confié à Éric Woerth. L’objectif est de stabiliser les revenus, moderniser l’offre et créer les conditions d’un rebond à moyen terme. Parmi les pistes évoquées figurent la transformation du PMU en GIE commercial, une meilleure mutualisation des services et le développement de nouvelles recettes hors-paris.

Cependant, la filière reste confrontée à des tensions internes, à une gouvernance instable et à la menace d’une hausse des taxes sur les paris hippiques. Les acteurs du secteur s’accordent sur la nécessité de réformes profondes pour garantir la pérennité des courses et préserver les emplois.

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