
L’argent physique : un marché mondial de gré à gré
Métal précieux par excellence, l’argent physique se distingue des actifs financiers traditionnels par son mode de cotation. Contrairement aux actions cotées sur des indices comme le CAC 40 ou le Nasdaq, les lingots d’argent ne s’échangent pas sur une place boursière centralisée. Ils circulent sur des marchés de gré à gré (Over-the-Counter, OTC), où les transactions s’effectuent directement entre acheteurs et vendeurs.
Dans ce cadre, le prix de l’argent — appelé « cours spot » — varie selon les plateformes et les méthodes de calcul utilisées. Il n’existe donc pas un cours unique, mais une pluralité de références, chacune reflétant le dernier prix d’échange constaté.
Des unités de mesure multiples
Le cours de l’argent peut être exprimé en :
- Once troy (oz), unité de référence sur les marchés internationaux,
- Grammes (g) ou kilogrammes (kg), plus courants dans les échanges locaux,
- Ou encore selon la forme physique : lingots, pièces de collection, bijoux, œuvres d’art.
Chaque forme implique des critères spécifiques — pureté, poids, rareté — qui influencent la valorisation.
L’argent papier : instruments financiers et cotations officielles
Au-delà du marché physique, les investisseurs peuvent se tourner vers des produits dérivés adossés à l’argent. Ces instruments financiers, cotés sur des places boursières comme New York (COMEX), Londres (LBMA), Zurich ou Hong Kong, permettent de spéculer ou de se couvrir contre les fluctuations du métal gris.
Le contrat à terme (future) sur l’argent, notamment celui listé sur le COMEX, constitue une référence mondiale. Le fixing quotidien de la LBMA à Londres, quant à lui, établit un prix de référence utilisé par les professionnels du secteur.
Ce prix comptant — souvent désigné par le code XAG — reflète les échanges réalisés sur les principales places financières. Il sert de base aux transactions institutionnelles et aux évaluations des stocks.