L’attaque qui a endeuillé la capitale taïwanaise, un événement désormais largement commenté dans l’actualité internationale, continue de révéler son ampleur. Selon le dernier bilan communiqué samedi par la police de Taipei, le suspect — un homme de 27 ans — a blessé onze personnes avant de mettre fin à ses jours, comme l’a indiqué le maire de la ville. Armé d’un couteau, de cocktails Molotov, de grenades fumigènes et animé d’une volonté manifeste de nuire, il avait pris pour cible les passants dans deux stations, dont celle de la gare centrale de Taipei, avant de poursuivre son assaut dans un centre commercial voisin.
Face à ce drame qui choque profondément Taïwan, le président Lai Ching‑te a ordonné « une enquête complète et approfondie », promettant de « donner au public un compte-rendu entier de la vérité ». En se rendant au chevet des blessés, il a exprimé ses condoléances aux familles des victimes, évoquant « l’horrible attaque violente » qui a frappé la capitale et suscité une vive émotion dans tout le pays.
Le chef de la police nationale taïwanaise, Chang Jung‑hsin, a précisé que l’assaillant semblait avoir agi seul. « Il a agi selon un plan visant à tuer des gens au hasard », a-t-il déclaré, tout en soulignant que le mobile restait à éclaircir. Le maire Chiang Wan‑an a rappelé que le suspect était recherché pour avoir refusé d’accomplir son service militaire à Taïwan et qu’il se serait « suicidé en sautant d’un immeuble pour échapper à son arrestation ».
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre l’homme déclenchant des grenades fumigènes dans la rue avant de s’en prendre à plusieurs personnes et de pénétrer dans un centre commercial, brandissant un long couteau. En réaction, les autorités ont renforcé les mesures de sécurité sur l’ensemble du territoire. « Tous les sites importants, notamment les gares, les autoroutes, les stations de métro et les aéroports, sont en état d’alerte renforcé », a indiqué le chef du gouvernement, soulignant la gravité de cette attaque à Taipei.
Si les crimes violents demeurent rares à Taïwan, le pays n’en est pas à sa première tragédie. En 2014, un homme avait poignardé des passagers dans le métro de Taipei, faisant quatre morts. Il avait été exécuté deux ans plus tard, un précédent qui revient aujourd’hui dans les débats publics.







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