
Rodolphe Oppenheimer : À l’attention de Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République française
Moi, Rodolphe Oppenheimer-Faure, petit-fils du Président Edgar Faure — ancien Président du Conseil, de l’Assemblée nationale, ancien Garde des Sceaux, Ministre des Affaires étrangères, Député, Sénateur, Maire, Président de Région, et Membre de l’Académie française — dépositaire de sa pensée au nom de l’Association Edgar Faure et en mon nom propre, j’appelle, en vertu de l’article 17 de la Constitution du 4 octobre 1958, qui confère au Président de la République le droit de faire grâce à titre individuel, à l’octroi d’une grâce présidentielle à Monsieur Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République française, condamné à une peine de prison ferme, assortie d’un mandat de dépôt.
Je m’interroge solennellement : qu’est-ce qui justifie, pour un ancien Chef de l’État, une telle mesure d’incarcération immédiate ?
Sans méconnaître l’autorité et le respect dus aux décisions de justice, je crois qu’un geste de clémence de la part du Chef de l’État constituerait un acte fort de réconciliation nationale et d’apaisement dans la vie publique de notre pays.
Un tel geste n’abolirait pas l’autorité judiciaire mais affirmerait, au contraire, la grandeur et la continuité de nos institutions. Il exprimerait le respect de la Nation envers celui qui a exercé les plus hautes fonctions de la République. Le Président Sarkozy, après avoir assumé ces responsabilités suprêmes, n’a pas hésité, au péril de sa vie, à intervenir pour délivrer des enfants retenus lors d’une prise d’otages, face à un assaillant muni d’explosifs et d’armes à feu.
Je vous appelle, Monsieur le Président, à user de ce pouvoir de grâce pour donner à la France un signe de cohésion et d’espérance.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Rodolphe Oppenheimer-Faure
Président-fondateur de l’Association Edgar Faure