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A Halloween, les escrocs aussi se déguisent… 

A son retour de vacances de Lisbonne, Romane a un souci. Sa location d’hébergement, réservée via une plateforme en ligne, ne s’est pas bien passée. Malgré un logement non conforme à l’annonce, la plateforme refuse de la dédommager. La vacancière laisse alors plusieurs commentaires incendiaires sur la page Facebook, afin d’attirer l’attention de la plateforme.

Une stratégie qui semble payer. Très rapidement, Romane reçoit un message de ce qui s’apparente être le service client de la plateforme. Le logo correspond, l’interlocuteur semble professionnel et se veut rassurant. Il lui promet un remboursement immédiat. Ce dernier doit s’effectuer via une application de transfert international, car Romane vit en France tandis que la plateforme est établie aux Pays-Bas.

La jeune femme est mise en confiance par cette procédure d’apparence officielle et sécurisée. Sur demande de son interlocuteur, elle ouvre un compte sur l’application de paiement, fournit sa pièce d’identité ainsi qu’une photo d’elle. Pensant autoriser un transfert vers son propre compte, Romane effectue en réalité un paiement.

Tout est allé très vite. La jeune femme ne s’est pas rendu compte de la supercherie. C’est son conseiller bancaire, quelques heures plus tard, qui l’informe de la perte financière. A son insu, elle a envoyé 850 euros vers un compte localisé au Kenya. Romane est dévastée. En lieu et place du remboursement promis, elle a alourdi ses pertes initiales.

La méthode du faux conseiller ou du faux service client est très répandue en ligne. L’escroc se fait passer pour une institution de confiance en faisant miroiter une aide, un remboursement, ce dans le but de tromper le consommateur et lui soutirer de l’argent. Le Centre Européen des Consommateurs France a lui aussi été victime d’usurpation d’identité par de tels malfaiteurs.

C’est pourquoi nous vous proposons ci-dessous, d’apprendre à (re)connaître certaines fraudes récurrentes et à vous en protéger. 

Paiements frauduleux : qui veut perdre des millions ? 

Vous avez profité des promotions de fin d’année et attendez un colis en provenance d’un autre pays européen. Puis vous recevez un SMS d’un numéro inconnu : « Bonjour, vous êtes chez vous ? ». N’y répondez pas ! Pour tromper les consommateurs et les inciter à effectuer un paiement, les fraudeurs déploient sans cesse de nouvelles techniques : spoofing (arnaque au faux conseiller bancaire), phishing (hameçonnage des données personnelles), smishing (via SMS), vishing (via appel ou message vocal)…

Si vous répondez à ses sollicitations, l’escroc vous fait accéder à une interface d’apparence officielle. Une fausse application mobile de votre banque allemande, un site ressemblant trait pour trait à votre commerçant habituel… Grâce à l’IA, ces subterfuges sont de plus en plus sophistiqués, voire parfois personnalisés.

La finalité est toujours la même : vous faire autoriser une transaction de paiement. Difficile ensuite, une fois la fraude révélée, d’obtenir un remboursement. Certaines banques invoquent la « négligence grave » dont vous avez fait preuve et refusent de couvrir les pertes. Demandez leur alors de prouver la négligence. L’interprétation de cette notion varie souvent d’un pays à l’autre.

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