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Votons Fillon, sinon… par Etienne Lierre


Deux ouvriers haineux ne voyant dans le monde que des patrons qui les saignent, sans se demander jamais ce qui se passerait si soudain tous ces patrons venaient à faire la grève, et disparaître…
Un ancien bureaucrate sorti de nulle part, connaissant les traités par cœur, intriguant par la justesse de sa thèse juridique, mais qui rompt le charme dès qu’il avoue avec haine, encore, vouloir nationaliser tout ce qui reste à prétendre mériter le nom d’entreprise en ce pauvre pays.
Un défroqué du système, ancien député de la droite, bizarrement en opposition avec le Dupont faignant moyen, poussant comme toute vision une maigre problématique frontalière, qui plus est pour en faire un autre carcan.
Un joyeux foldingue faisant campagne surtout par sa voix, dont le principal exploit fut de marcher, mais dont les idées, un peu comme en morse, sont courtes ou longues, mais peu compréhensibles.
Un illuminé souriant, lui aussi ayant cheminé, sans doute, dont les brèves interventions sont autant de mystères dont l’intérêt premier vient du jeu de piste qu’elles offrent à l’électeur avides d’énigmes.
Un hollande jeune, dont on a fait un fromage à l’aspect brillant et gai, qui les aime bien matures et maigres, mais qui comme lui finit par révéler une odeur nauséabonde dès qu’on l’ouvre au cœur.
Un socialiste. Un de plus. Celui du moment, celui qui croyait venir en amont de l’aval, mais qui découvre que tous ses copains ont toujours veillé à profiter du bon fromage comme du bon gâteau.
Une fille au père un peu perdue, dont la principale préoccupation semble portée sur les crèches – celles qui vont avec les sapins, ça doit être pour la politique budgétaire – qui s’y voit déjà, au point de nous promettre comme une nouvelle Hillary Dindon à la mode franchouillarde.
Un communiste affirmé et assumé, véritable danger de ces élections. Un manipulateur de première. Une ordure qui ose faire référence à Marx en direct et que personne n’ose moucher. La menace.
Et puis un apparatchik, certes ; un pourri, certes ; un maladroit pas bien malin, certes ; le « chef » de ce gouvernement qui nous vendit une « rupture » qu’on attend encore, en effet. Mais le seul qui ait prononcé, ne serait-ce qu’une fois, le mot « liberté ». Et pour cela, il faut je crois voter pour lui.
« Je veux donner de la liberté », voilà tout ce que j’aimerais entendre en guise de programme. Un débat à 11, pourquoi faire, quand on y voit 9 guignols, un communiste qui s’y voit déjà et un seul homme avec assez de jugeote pour prononcer le sel mot qui importe pour nous tous ? Quelque part, cela m’est très dur à avouer, et à vous enjoindre de faire, mais je crois bien que je vais voter Fillon.
 

Comments

  • Fauconnier
    avril 10, 2017

    Bien sur qu’ils faut des patrons sans eux pas de boulot pas d’ouvriers non pour les grands groupes internationaux c’est autre chose il n’y a pas de réel parton c’est tout simplement des actionnaires qui ne pensent qu’à faire du fric mais nos PME et PMI ce sont des patrons qui ont pris et prennent toujours des risques ceux-là ils faut les aider et que ces syndicats irresponsables arrêtent de les prendre pour des voyous

  • Bories
    avril 12, 2017

    On peut certes qualifier Fillon de maladroit mais pas de pourri! C’est plutôt notre système médiatique qui est pourri car, aujourd’hui, défendre un des piliers de notre système judiciaire est devenu grotesque et chacun , comme l’auteur de cet article peut sans risque se substituer aux juges et prononcer des jugements catégoriques. Le pilier de notre justice est: la présomption d’innocence! Les mots ont un sens et oser traiter quelqu’un de pourri est gravissime et prétendre voter quand même pour ce personnage car il défend la liberté est une ânerie! Comment peut-on en même temps s’extasier devant le respect d’un des principes fondamentaux de notre démocratie: la liberté et la fouler aux pieds en bafouant la justice qui reste une vertu?

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