Transat Jacques Vabre : Bricolage et Pot-au-Noir dans le viseur pour le Maxi Edmond de Rothschild
« On se détend un peu ce matin. Ça glisse tout seul et on avance un peu plus vite que les autres donc c’est reposant, tranquillisant », confiait Charles Caudrelier ce samedi matin avant de revenir sur le rythme des premiers jours de course : « Ça fait déjà six jours que nous sommes partis et le temps est passé à une vitesse dingue car nous n’avons pas arrêté de manœuvrer et de bosser à faire avancer le Maxi. Nous n’avons pas vraiment sorti la tête du guidon. Il fallait tout le temps régler, aller vite et penser à la stratégie à venir. Notre cellule routage a fait un super boulot et pour nous, pour l’instant, ils n’ont pas fait une erreur ! Cela nous a permis de creuser l’écart petit à petit avec nos concurrents malgré nos petits pépins techniques. »
Casse mécanique |
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LPeu avant minuit, les skippers du Maxi Edmond de Rothschild ont contacté leur équipe à terre pour les informer d’une casse mécanique. Impossible de démarrer le moteur et d’effectuer la charge batteries requise. En effet, en course, la propulsion du moteur est bloquée mais ce dernier sert à entraîner les alternateurs pour recharger les batteries et produire l’énergie nécessaire à tout l’électronique embarqué. « Comme d’habitude quand on démarre le moteur c’est que l’on n’a plus d’énergie… », explique d’emblée Charles Caudrelier. Comprenez par-là qu’une fois la casse identifiée le temps était compté pour la résoudre sous peine de « black-out » tant redouté par les marins au large.
« On a bien cru que nous allions devoir faire escale… mais l’équipe a réagi super vite et a été pertinente comme d’habitude ! Nous sommes passés en mode économie d’énergie à bord en coupant tous les systèmes qui pouvaient l’être, Franck a barré et moi j’ai fait deux heures de mécanique en bas. Finalement, miracle ! Une seule des trois vis qui tenaient la pièce était cassée et j’ai pu réparer », détaillait le skipper soulagé d’avoir pu gérer cette situation aussi rapidement. En conclusion, plus de peur que de mal et quelques heures de sommeil de perdues : « Ces nuits-là sont toujours un peu épuisantes car elles cassent le rythme que nous avons mis en place. Ni Franck ni moi n’avons pu nous reposer pendant 6 ou 7h… mais heureusement la deuxième partie de nuit a été bien meilleure. »
Images du large, jour 6 – Glisse matinale au large du Cap-Vert |
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