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Thierry Burkhard, général à la gâchette bien huilée et à la plume stratégique

Parfois, les généraux naissent dans des bastions militaires. D’autres, comme Thierry Burkhard, surgissent de Delle, bourgade paisible où le plus gros affrontement est probablement entre deux élèves en bac pro. De là, le petit Thierry gravit les marches des lycées militaires comme on grimpe dans un hélicoptère en zone hostile : vite et sans se retourner.

Passé par Saint-Cyr, promo « Cadets de la France libre » — parce que la France, libre, ça sonne mieux en uniforme — Burkhard enfile les missions comme d’autres les képis : Irak, Tchad, Gabon, ex-Yougoslavie. Des endroits où les cartes postales sont écrites avec de la boue et du sang.

Au fil des années, il fait tout : officier de quart, chef de bureau, bras droit du général, rédacteur stratégique, presque stagiaire à l’Élysée. Tout sauf vendeur chez Décathlon. Il fréquente Macron avant que ce dernier ne découvre qu’il pourrait devenir président juste en le voulant très fort.

En 2019, il devient chef d’état-major de l’Armée de terre, héritant d’un glaive de commandement, façon Game of Thrones mais sans les dragons. Burkhard, père des traditions militaires, visite hôpitaux, ossuaires et zones Sentinelle, distribue des képis comme des bonbons et gronde Charlie Hebdo pour une caricature mal reçue. Ce qui, pour Charlie, revient à un badge d’honneur.

🪖 Et puis, en 2021, bim, upgrade : chef d’État-major des armées. Il lance la doctrine « gagner la guerre avant la guerre », comme si on pouvait gagner un match avant le coup d’envoi. Son schéma « compétition-contestation-affrontement » a le mérite d’être plus percutant que « peace & love », mais moins funky que « rock-paper-scissors ».

En 2025, il passe la main à Fabien Mandon. Fin de partie. Le glaive change de mains, mais la guerre — elle — ne prend jamais sa retraite.

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