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Faire l’amour enceinte ? Oui. Non. Peut-être. Mais certainement pas pour cocher une case dans votre planning ou suivre une injonction bien-être mal digérée sur Instagram. Pendant la grossesse, la sexualité pendant la grossesse mérite mieux que des clichés sucrés ou des conseils culpabilisants. Elle mérite surtout du respect, de l’écoute et un minimum de science.

D’abord, posons-le clairement : les rapports sexuels pendant la grossesse sont généralement sûrs si la grossesse se déroule sans complications. Obstétriciens, sages-femmes et gynécologues le confirment régulièrement, même si l’imaginaire collectif continue de considérer le sexe comme tabou dès que le ventre s’arrondit. Pourtant, les hormones, elles, n’attendent que ça.

Attention cependant : « sans danger » ne signifie pas « obligatoire ». La libido grossesse est une véritable loterie hormonale. Chez certaines femmes enceintes, elle augmente considérablement, tandis que chez d’autres, elle diminue voire disparaît temporairement. Les seins deviennent plus sensibles, le corps se transforme, les sensations évoluent — et tout cela est parfaitement normal. L’important n’est pas de « rester active sexuellement », mais de respecter ce que l’on ressent, même si cela signifie juste avoir envie de dormir.

Contre-indications médicales aux rapports sexuels pendant la grossesse

Il existe des cas où les rapports sexuels pendant la grossesse sont déconseillés ou interdits, toujours sur avis médical. Parmi eux :

• antécédents de fausse couche tardive ou d’accouchement prématuré ;
• placenta praevia (placenta positionné trop bas) ;
• col de l’utérus raccourci ou ouvert prématurément ;
• pertes de sang inexpliquées ;
• rupture de la poche des eaux, infections vaginales ou utérines.

Dans ces situations, il est essentiel d’écouter les conseils des professionnels de santé et d’éviter les rapports sexuels jusqu’à nouvel ordre. Ce n’est pas le moment de se fier aux tendances bien-être ou aux conseils non vérifiés sur Internet. La priorité, c’est la sécurité de la maman et du bébé.

Les meilleures positions sexuelles pendant la grossesse

Pour celles qui souhaitent garder une vie sexuelle pendant la grossesse, il n’y a pas de mode d’emploi unique, mais certaines positions sexuelles pendant la grossesse sont généralement plus confortables et adaptées aux différentes phases de la grossesse :

• La position sur le côté (la cuillère) : particulièrement recommandée en fin de grossesse, elle évite la pression sur le ventre et favorise un moment tendre et intime.
• Femme au-dessus : permet à la femme de contrôler la profondeur de la pénétration et de mieux gérer ses sensations.
• Assise sur une chaise ou allongée sur le bord du lit : idéale pour limiter les efforts physiques quand le ventre est volumineux.
• À quatre pattes ou penchée en avant : appréciée par certaines femmes, mais à éviter si le col de l’utérus est sensible ou en cas de douleurs.

Le plus important reste le confort, l’adaptation au corps qui change, et surtout : le plaisir partagé, jamais la contrainte.

Respect et consentement : le cœur de la sexualité enceinte

Si un partenaire exerce une pression du type « Tu veux plus de moi ? » ou si la femme enceinte se force à être désirable malgré tout, il y a un problème. Faire l’amour enceinte n’est ni une performance à réaliser, ni une course à la norme. Il n’y a pas de chrono à battre ni d’objectif à atteindre.

La sexualité pendant la grossesse n’est pas là pour « maintenir une activité conjugale » à tout prix, comme on peut parfois le lire dans des brochures dépassées. C’est simplement répondre à une envie — ou décider de s’en abstenir — selon ses ressentis, ses limites, ses douleurs et ses joies. Être enceinte est déjà un bouleversement important ; inutile d’y ajouter des injonctions supplémentaires.

En résumé : faire l’amour enceinte, quand et comment ?

Oui, on peut faire l’amour pendant la grossesse. Si on le souhaite. Si c’est agréable. Si le corps le permet. Et bien sûr, si le médecin donne son feu vert.

Le reste ? C’est du bruit.