Sahel : la guerre des jihadistes
Il existe 2 principales organisations jihadistes actives au Sahel.
D’un côté, le GSIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, avec à sa tête, le chef de guerre touareg Iyad Ag Ghali. Un Malien, qui avait créé plusieurs mouvements de rébellion avant de se radicaliser en 2012. 5 ans plus tard, il chapeaute la fusion de 4 groupes jihadistes maliens, tous ont prêté allégeance à Al Qaeda au Magreb islamique.
La zone d’opération du GSIM se situe au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Le groupe terroriste y dispose d’un savoir-faire militaire important. « C’est à ce jour l’ennemi le plus dangereux pour la Force Barkhane, pour les forces internationales et pour le Mali » selon le Général Marc Conruyt, commandant français de la force Barkhane.
Mais ce n’est pas le seul ennemi présent dans la région. On y retrouve aussi l’EIGS, l’État islamique au grand Sahara.
Il provient principalement de la scission en 2015 du groupe terroriste Al Mourabitoune., dont un des terroristes décide alors de faire allégeance à l’Etat islamique.
La différence principale entre les 2 groupes, c’est qu’on a un groupe qui est implanté localement, avec un commandement local et qui fait de la politique au Mali. Groupe contre lequel s’oppose la France.
En ce qui concerne l’état islamique, le commandement est étranger, il y a une implantation locale et ne négocie pas avec les autorités locales.
Al Qaeda et le groupement Etat islamique se livrent d’ailleurs une guerre fratricide sans merci. Les affrontements sont réguliers entre les combattants, faisant à chaque fois des dizaines de morts dans les rangs jihadistes, mais aussi parmi les civils.
Sahara Cohen
Cédric Leboussi
5