Résilience grâce à la communication numérique
Apéros Skype, soirées Netflix, … La numérisation du monde est en marche. Partout dans le monde à l’épreuve de l’épidémie du Covid-19, le numérique et ses outils s’imposent comme une bouée de sauvetage miraculeuse, un recours face à la solitude et à la crainte, un moyen de supporter notre claustration. Partout, les populations confinées se plongent dans le web pour faire du sport, travailler, étudier, mais aussi jouer, échanger, pleurer, rire, autant d’activités désormais transférées en ligne. La numérisation s’accélère et se naturalise, elle doit aider à gérer l’épidémie, tout en permettant à chacun de supporter l’enfermement quotidien.Depuis la démocratisation d’internet dans les années 1990, les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont touché toutes les sphères de notre société . En cette période de confinement, la continuité pédagogique et celle du travail ont notamment été assurées grâce aux outils numériques à notre disposition. Ces nouveaux usages dus à cette période d’exception auront probablement un impact sur nos pratiques futures :Enseignement, travail et loisirs à distance se sont généralisés et pour beaucoup, font désormais partie du quotidien. Même les pratiques festives en période de confinement passent par des applications comme Houseparty (la première en taux de croissance des téléchargements), mêmesi questionnement sur ces applications massivement adoptées – à l’image de Zoom – ne doit pas être éludé, sur le terrain de la sécurité des données et de la souveraineté numérique.Dans le domaine de la santé, des outils informatiques n’auraient certes pas résolu les problèmes mais auraient contribué un minimum à la réactivité de l’Etat et des acteurs de la santé (SAMU, médecin, infirmier(e)s, pharmacies). Nous avons pu voir la mise en place très intéressante de consultation et suivi des patients « en ligne » pour désengorger les admissions. Nous ne sommes pas encore capables d’avoir sur un support partagé les antécédents et problèmes de santé des patients (la carte vitale ne stockant pas ces informations non plus), et plus simplement, la visibilité sur les stocks (masques, gants, appareils respiratoires …) ou de la fréquentation des services (places en réanimation, en urgence…) sous forme d’indicateurs en ligne en temps réel.
La période de confinement modifie notre relation au numérique. Ses pratiques, qui pouvaient être jusque-là secondaires, vont se développer, voire se généraliser, aussi bien dans la sphère professionnelle que personnelle.L’économie numérique (télécommunications, audiovisuel, logiciel, services informatiques, services en ligne) représente le secteur le plus dynamique de l’économie mondiale. Dans la plupart des pays développés, son taux de croissance est le double de celui de l’économie.
L’économie numérique est le principal facteur de gain de compétitivité des économies développées. Les investissements dans l’économie numérique sont identifiés comme les plus productifs, parce qu’ils accroissent la compétitivité de l’ensemble des autres secteurs de l’économie.
Aujourd’hui, le numérique devient une nécessité sanitaire pour ne pas propager le virus et notre seul accès au monde.
C H
Cédric Leboussi
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