Primaire PS : regard décalé sur une petite primaire…
Pour moi, parmi les candidats en situation d’être au second tour, je mettrai en tête Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, suivis de Vincent Peillon – bien meilleur que la dernière fois – et de Manuel Valls. Ce dernier est resté très coincé, a abusé des arguments d’autorité, s’est fait accroché par Peillon sur la déclaration de Munich concernant les migrants. Il a sans doute rétabli un peu la situation dans sa tirade sur la laïcité.
Je pense qu’il sera battu au second tour par « Hamontebourg ». De plus, il convient qu’il se reprenne car une élimination de justesse dès le premier tour n’est pas impossible, même si la probabilité en reste faible.
Parmi les « petits candidats », les deux écologistes ont été bons, j’ai beaucoup aimé Jean-Luc Bennhamias mais reconnais que de Rugy a à plusieurs reprises été excellent, sur l’éducation nationale, sur l’énergie (qu’on approuve ou non), sur le cannabis (là encore sans préjudice de l’opinion de chacun sur cette question). Hélas, la seule femme, Sylvie Pinel, est restée très en deçà.
Pour m’amuser, j’aimerais à nouveau caractériser les candidats majeurs en utilisant des références.
Montebourg, le seul social-démocrate keynésien en fait, revendique aussi des liens avec de Gaulle et Chevenement, sa politique volontariste d’investissement renvoie à celle proposée par Trump.
Il y a chez Hamon, sans doute le plus original, et même le plus profond, un peu du socialisme autogestionnaire du Rocard du temps du PSU, et de Cécile Duflot sur le plan de l’engagement écologique.
Valls se conforme à l’image de son idole Clemenceau, un peu raide, homme de devoir, de la défense intransigeante de la République, mais aussi à l’aise dans une conflictualité qu’il n’hésite pas à provoquer le cas échéant.
Peillon imite le François Hollande Premier secrétaire, il cherche à incarner la voie médiane, la synthèse. Cependant, la mission qu’il s’est fixée et qui lui a été assignée de dézinguer Manuel Valls lui permet de montrer ses griffes.
