Présidentielle RDC : Denis Mukwege sera-t-il candidat?
Lors d’une manifestation pour demander que les élections se tiennent dans les délais constitutionnels, des jeunes ont désigné comme leur porte-parole le docteur Denis Mukwege. « Ils m’ont remis un sifflet et un carton rouge », explique le célèbre chirurgien, précisant que « le sifflet, c’est pour alerter », et le carton rouge, c’est pour « ceux-là qui ne se conforment pas à la Constitution ».
Denis Mukwege affirme être honoré d’avoir été désigné « comme porte-voix », mais assure que « c’est un rôle très difficile si c’est demandé expressément comme ça par une foule de jeunes qui veulent voir un changement dans leur pays ».
« C’est une lourde responsabilité »
En 2008, le Dr Mukwege a reçu le prix Olof Palme8,9 et le prix des droits de l’homme des Nations unies10. En 2009, il a obtenu le prix français des droits de l’homme, il a aussi été fait chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur. La même année, il est élu Africain de l’année par une association de presse africaine. En 2010, il a obtenu le prix Van Goedart aux Pays-Bas. En Belgique en 2011, il a reçu successivement trois prix : le prix Jean-Rey, le prix Roi-Baudoin et le prix de paix de la ville d’Ypres, qui lui est remis en novembre 2011. Au cours de la même année, il a reçu le German media prize.
Le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit, nommé en l’honneur du scientifique et dissident soviétique Andrei Sakharov, fut créé en 1988 par le Parlement européen pour honorer les personnes ou les organisations qui ont consacré leur existence à la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales1.
Les candidats au prix Sakharov sont nommés par les membres du Parlement européen. Ensuite, les nominations sont évaluées lors d’une réunion de la commission des affaires étrangères et de la commission du développement. Au mois d’octobre, après le vote final de la Conférence des présidents, le lauréat est annoncé. Le prix Sakharov, doté de 50 000 euros, est remis par le président du Parlement européen en session plénière à Strasbourg. En 2015, le prix a été décerné au saoudien Raif Badawi.