
Paris se sanctuarise, à l’abri des campagnes ! Par Philippe Moreau
Cette semaine nous vivons deux approches à la nature renversantes pour le commun des mortels.
Paris dans son microsome continue la sanctuarisation de son centre urbain en interdisant son accès encore un peu plus pour les banlieusards. Après l’application de l’interdiction d’accès aux véhicules trop polluants, elle organise un vote pour végétaliser encore plus de rues ! Ce choix très urbain de la nature, pour l’utiliser exclusivement comme élément de bien être, de cadre de vie avec une approche symbolique de l’écologie : planter des arbres pour se donner une image vertueuse mais déconnectée des réalités agricoles ou forestières. Un attachement récréatif, esthétique, trop souvent piloté par des échéances électorales ou renforcé par un coté « c’est dans l’air du temps ». Je fais l’effort de ne pas parler de ces élus hors sols qui ne connaissent que la campagne au travers du salon de l’agriculture !
Pendant ce temps-là dans la campagne d’Agen, les arboriculteurs français se battent pour produire des prunes de qualité, mais voient leur produit pénalisé par des critères bureaucratiques de notation alimentaire. Ce nutri-score, malgré les bienfaits nutritionnels du pruneau est victime d’une approche technocratique et standardisée de ces mêmes personnes de la bureaucratie parisienne qui mettent dos à dos une notation d’une prune de nos champs et d’un gâteau transformé dans une usine au bord du périphérique.
N’y a-t-il pas une petite erreur d’approche ? Ces bobos parisiens qui veulent plus de « vert » en interdisant la circulation mais qui consomment des produits ultra-transformés, et nos arboriculteurs qui travaillent au quotidien avec des arbres, produisant un aliment naturel mais pénalisés par des normes administratives absurdes.
Cette opposition met en lumière le paradoxe d’une écologie de façade, trop souvent déconnectée des enjeux agricoles, fustigeant nos agriculteurs de pollueurs, remettant en cause les PAC et détruisant notre souveraineté agricole par des normes ! Et avec ce fameux « en même temps » : Paris plante des arbres en pot pendant que les producteurs d’arbres fruitiers sont étranglés par des normes nutritionnelles discutables. A l’heure où le monde se déchire, ne pourrions-nous pas cesser d’opposer les visions urbaines ou rurales ? Une nouvelle fois se pose la question de cette centralisation parisienne, occultant les atouts de la ruralité alors que les deux devraient converger vers un seul but : le vivre ensemble !
Oui à l’écologie mais non au dogmatisme qui fracture !
Chantomaud
C’est pourtant vrai paris se ferme. A défaut de comprendre les autres il vont payer en impôts supplémentaires et surtout avec la tarification des artisans de qualités fabriquants ou dépanneurs .