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nucleaire francais: la culture de la securite en voie de disparition

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L’industrie nucléaire en France est mise en place dans les années 1950 et 1960 avec la mise en service de neuf réacteurs à uranium naturel graphite gaz (Marcoule G1, G2, G3, Chinon A1, A2 et A3, Saint-Laurent A1 et A2 et Bugey 1), d’un réacteur à eau lourde (Brennilis) et d’un réacteur à eau légère (Chooz A).

L’industrie nucléaire est progressivement devenue la principale source de production d’électricité en France. Le nucléaire couvre, en 2004, 79 % de la production française d’électricité, et 18,4 % de la consommation finale totale d’énergie en France.

L’exploitation des centrales nucléaires françaises emploie en 2012 environ 40 000 personnes – selon l’Autorité de sûreté nucléaire française – dont la moitié est employée par EDF et l’autre moitié par des sociétés sous-traitantes

De nombreux composants mobiles (pompes, vannes, etc) subissent une usure mécanique. Leur usure et risque de défaillance sont plus ou moins facilement diagnostiqués. En cas de problème ils sont remplacés. D’autres éléments non mobiles tels que le béton, les tuyauteries enterrées ou noyées dans le béton, les soudures, les tubes, etc sont soumis à divers contraintes et à un vieillissement qui peut être accéléré par la radioactivité, la pression, la présence d’acide, de sel, de chlore et/ou les hautes températures ou par la combinaison de plusieurs de ces facteurs. Dans certains pays (Japon notamment) des contraintes sismiques ajoutent leurs effets au vieillissement normal des composantes d’une centrale.

« Un des problèmes majeurs rencontrés lors du vieillissement des réacteurs à eau pressurisée est la fissuration de composants en alliage 600 (tubes de générateur de vapeur, traversées de fond de cuve, adaptateur, piquage ) ainsi que des soudures attenantes, liée à la formation d’un film d’oxyde à la surface de l’alliage » ; Cette formation d’oxydes, parfois liée à des biofilms peut inhiber les échanges thermiques, accélérer la corrosion (avec de possibles fissures dites de « corrosion sous contrainte » (ou CSC, à laquelle l’alliage 600 de formule NiCr15Fe3 très utilisé dans le nucléaire est par exemple sensible à partir de quelques centaines de degrés, ce pourquoi il a été remplacé dans les nouvelles centrales en France par l’alliage 690 (NiCr30Fe) traité thermiquement, jugé insensible à la CSC en milieu primaire et en Allemagne par l’alliage 800 base Fe ) et générer divers contraintes à l’interface alliage/oxyde voire contribuer à déformer certaines de ces interfaces, de manière différentiée selon les métaux en présence, la nature physicochimique de la couche d’oxyde, et bien entendu son épaisseur. De nombreux programmes de suivi, d’entretien et de recherche ont permis d’allonger la durée de vie des centrales nucléaires.

Le bilan énergétique de la France présentant les consommations et production en énergie primaire, extraite du sol ou issue d’une centrale nucléaire ou hydraulique, exprimées en « tonne d’équivalent pétrole » est donné dans le tableau ci-après. Il s’agit d’une présentation conventionnelle qui permet de comparer les énergies primaires sur la base d’une même unité. En ce qui concerne l’électricité, celle produite par une centrale nucléaire est comptabilisée conventionnellement selon la méthode de « l’équivalent primaire à la production », avec un rendement théorique de conversion des installations égal à 33 % ; le coefficient de substitution est donc 0,086/0,33 = 0,260606 tep/MWh. Ainsi les 409,7 TWh d’électricité nucléaire produits en 2009 équivalent à 106,8 MTep. L’électricité produite par une centrale à géothermie est aussi comptabilisée selon la même méthode, mais avec un rendement théorique de conversion des installations égal à 10 % ; le coefficient de substitution est donc 0,086/0,10 =0,86 tep/MWh. Toutes les autres formes d’électricité (production par une centrale thermique classique, hydraulique, éolienne, marémotrice, photovoltaïque, etc. échanges avec l’étranger, consommation) sont comptabilisées selon la méthode du « contenu énergétique à la consommation », avec le coefficient 0,086 tep/MWh.

Depuis 1973, la consommation d’énergie primaire connaît une augmentation régulière mais beaucoup plus faible ces dernières années (+ 0,2 % entre 2000 et 2008). La production intérieure s’établit à 50 % de cette consommation. Le bilan énergétique s’est amélioré au cours des deux dernières décennies, principalement en raison de l’augmentation des exportations d’électricité.

Au cours de la période de la reconstruction, le développement économique et social de la France a reposé principalement sur le déploiement d’industries très consommatrices en énergie. Les besoins énergétiques en accroissement rapide ont été partiellement couverts par le charbon national et des ressources hydroélectriques. Toutefois, les ressources énergétiques fossiles françaises étant limitées et coûteuses, le pays était fortement tributaire des importations pour son approvisionnement énergétique. En 1973, les importations couvraient plus de 75 % de la consommation nationale d’énergie, comparativement à 38 % en 1960. La crise pétrolière des années 1970 a conduit le gouvernement français à mettre en œuvre un important programme électronucléaire, parallèlement à des mesures d’économie d’énergie, une amélioration de l’efficacité énergétique et un effort de recherche et de développement dans le domaine des énergies renouvelables. La part du nucléaire dans l’approvisionnement en énergie primaire est ainsi passée de moins de 2 % à la fin des années 1960 à environ un tiers dans le milieu des années 1990 et a atteint 41 % en 2008.

Le taux d’indépendance énergétique, qui compare la production nationale primaire à la consommation primaire (non corrigée du climat) est passé de 23,7 % en 1973 à 50,5 % en 2009.

Comments

  • Tanguy
    novembre 3, 2016

    Merci pour ces données très intéressantes à exploiter.
    De plus, cette carte est très bien faite

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