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L’ETAT SERAIT-IL LE FILS AINE DE L’EGLISE

 

 

 

 

par Damien Theillier

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A une époque, l’État était peut-être la réponse au chaos généré par les guerres et les prédations. Mais surtout, gouverner était une activité privée et l’État était la propriété d’une dynastie, qui exerçait la responsabilité à long terme de faire fructifier son royaume. Le roi devait laisser à son successeur un royaume prospère et paisible, dans une logique patrimoniale.

Ce qu’on peut notamment regretter, c’est qu’à cette époque l’État employait souvent son pouvoir pour imposer la foi et la morale, détenues en commun par une communauté majoritaire. Or dans nos société mondialisées, le pluralisme religieux est irréversible et il n’y a plus aucune justification d’un tel autoritarisme. Mais le problème c’est que l’État social laïque est devenu lui-même paternaliste et autoritaire, sous des apparences de légitimité démocratique. En réalité, le régime oligarchique de la sociale-démocratie ne supporte aucun véritable pluralisme idéologique, et ne parlons même pas des libertés économiques.

Cela a été bien montré par Philippe Nemo dans son dernier livre : La France aveuglée par le socialisme. Dans un chapitre intitulé : La régression intellectuelle de la France, Philippe Nemo montre comment les libertés d’expression et d’opinion sont réduites par la multiplication des tabous et des interdits à caractère magico-religieux. Au Moyen-âge, les théologiens scolastiques, à la suite d’Abélard et de S. Thomas, avaient établi la distinction fondamentale entre le péché, qui relève de Dieu seul, et le crime, qui relève de la justice humaine. Or en rétablissant le délit d’opinion, (c’est-à-dire en criminalisant la parole, qui relève en fait du péché seulement, par exemple un parole haineuse ou mensongère), via la Halde, la loi Gayssot ou la loi Taubira, la France a fait retour vers la pensée magico-religieuse archaïque.

Comme l’écrit aussi Yvan Blot :  « la démocratie représentative pure est devenue un régime oligarchique gouverné par des gérants irresponsables : politiciens mais aussi hauts fonctionnaires des finances, dirigeants de syndicats et associations irresponsables, dirigeants des médias, etc. » Ces gestionnaires, non-propriétaires, agissent avec l’argent des autres, dans une perspective à court-terme qui est d’assurer leur propre carrière. Et la préférence pour l’immédiat entraîne une série d’effets pervers bien connus : accroissement de l’endettement public, inflation monétaire, inflation législative, enfer fiscal, crise démographique et j’en passe..

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