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Le sfumato de Leonardo

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Ses formes et ses visages aux contours vaporeux font appartenir le tableau à un monde irréel et idéalisé ou à un souvenir imprécis et c’est par ce procédé, le sfumato, que Léonard de Vinci a peint le portrait le plus énigmatique et le plus fascinant de l’histoire de l’art.
« La Gioconda », en italien l’agréable ou heureuse, sourit à l’artiste qui la représente, le suit du regard, mains croisées, sur fond de paysage familier, les contreforts des Apennins où serpente un cours d’eau. A un détail près, nous sommes devant une scène de madone, mais où est l’enfant qui, dans ce genre pictural illustre en l’exaltant l’amour maternel, si on ne le restreint pas à sa seule expression religieuse ?
A la naissance de Leonardo en 1452, son père Ser Pero de Vinci, notaire, Chancelier et Ambassadeur de la République de Florence n’est pas marié à sa mère Caterina, fille de modestes paysans d’Anchiano, village situé à 2 km de Vinci, sur les pentes du Montaltano. Quelques mois plud tard, l’un épousera la très jeune et fortunée Albiera degli Amadori qui mourra en couches, sans lui laisser d’enfant, en 1464 et Caterina sera de nouveau mère, après son mariage, 5  ans plus tard, avec un voisin. Les grands-parents paternels de l’enfant illégitime assureront son éducation jusqu’à ce qu’il soit admis, à 14 ans, dans l’atelier du peintre florentin Andrea del Verrochio.
Et quand, en 1516, sur l’invitation du roi mécène François 1er, il part pour Amboise où il s’éteindra en 1519, à dos de mule, il emporte le tableau qui restera propriété de la France.
Leonard n’a jamais eu ni femme ni enfant et il a légué tous ses biens à celui qu’il avait eu pour apprenti, le peintre Francesco Melzi.

D. FALIÈRE

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