La France, yes we can !
Dans la course effrénée aux informations, où tout tourbillonne et s’enchevêtre au risque d’une totale confusion dans les esprits, il est vital de séparer l’essentiel de l’accessoire pour répondre à une quête de sens commune à tous les individus de la planète, dans notre univers global.
Vu sous cet angle, la France, meurtrie par une apocalypse il y a un mois, renaît grâce à deux événements de portée mondiale, qui se sont déroulés sur son sol, en l’espace d’un week–end.
D’abord, le talent diplomatique français, qui puise son inspiration dans les œuvres de Talleyrand et Lamartine, a fédéré la planète autour de l’enjeu du climat pour tracer une belle perspective pour l’Humanité au XXI siècle. La COP 21 au Bourget esquisse une boussole, une plateforme pour un nouveau modèle de gouvernance global, où la société civile, les entreprises et les simples individus vont jouer le rôle déterminant, ayant jadis monopolisé par les Etats. Il s’agit là non seulement d’un agenda du nouveau siècle, avec un échéancier et des repères qui commencent à se dessiner au nom de la survie du monde dans lequel nous vivons, mais aussi d’un changement de paradigme civilisationnel, dont l’ampleur est comparable avec la Renaissance et l’époque des Lumières, où la patrie de Montaigne et de Descartes était à l’avant-garde de l’innovation.
Ensuite, la France s’est ressaisie par un sursaut républicain, au bord du gouffre, pour chasser ses vieux démons qui la taraudent de l’intérieur. Ainsi, contribue – t –elle à l’indispensable « réinitialisation du logiciel » de la démocratie, dont l’exemplarité est mise à rude épreuve un peu partout, en ce début de nouveau millénaire. En tout cas, je préfère voir dans le dégonflement du FN, qui a échoué au bout de la piste électorale, un réveil salutaire de la conscience des Français, plutôt qu’un banal fruit de combinaisons politiciennes entre les deux tours.
Bravo à cette France qui renoue avec son rayonnement universel ! Cette France – référence. Cette France – exemple.
Yes, we can !