Etats-Unis : les mariages mixtes restent encore un tabou
Certains préjugés persistent
Pourtant, à y regarder de près, des disparités demeurent et certains préjugés du passé semblent persister. En amour, les Asiatiques et les Hispano-Américains sont les plus enclins à franchir la frontière de leurs communautés respectives, choisissant principalement leur époux chez les Américains blancs.
C’est le cas pour près d’un jeune marié d’origine asiatique sur trois (29 %) et pour 27 % des Hispaniques. Cette proportion tombe à 18 % pour les Afro-Américains, mais la montée en puissance est spectaculaire : ils n’étaient que 5 % en 1980. De même, seuls 11 % des jeunes mariés blancs créent un couple mixte (à comparer aux 4 % en 1980).
Sur le papier, l’affaire semble entendue. Seule une toute petite minorité d’Américains blancs (14 %) verrait d’un mauvais œil un de leurs proches épouser un(e) Noir(e). Une évolution fulgurante par rapport à l’année 1990, où 63 % d’entre eux étaient opposés à un mariage « interracial », selon la terminologie américaine. Et cette ouverture d’esprit serait partagée par l’ensemble des communautés (noire, hispanique et asiatique), selon une étude du Pew Research Center.
Pas étonnant, donc, qu’en 2022, 800 000 jeunes mariés aient convolé avec une personne d’une autre origine ethnique, portant le nombre d’unions mixtes à 20 % de l’ensemble des mariages célébrés cette année-là aux Etats-Unis – un record.
Les couples mixtes noir-blanc subissent des pressions de leurs proches et de la société, pour décourager leurs unions