Crowdfunding IM et SCPI: Deux façons de faire fructifier son argent
Pour l’investisseur, il s’agit d’augmenter les fonds propres d’un promoteur, qui lèvera ensuite de la dette pour boucler le financement de son projet. La mise en relation se fera par les sociétés de crowdfunding immobilier. Avec des plateformes comme Immovesting, les souscripteurs sont associés d’une société qui, elle-même, prend des parts dans le projet. Pour chaque projet financé, une société est créée. Lorsque le projet aboutit, l’épargnant récupère, en une fois, sa mise et les dividendes (autour de 8% par an espérés, mais non garantis, après frais de gestion). Les investissements sont de courte durée (deux ans ou un peu plus) mais risqués : si le promoteur n’a pas les reins solides ou si les recours se multiplient, on peut perdre gros. Car l’investisseur n’est pas propriétaire foncier mais actionnaire. Et l’actionnaire en tant que créancier passe après tout le monde. Attention, l’an dernier, l’AMF a alerté sur des montagnes de crowdfunding sous la forme de SCI (sociétés civiles immobilières). Il faut refuser ces structures, car elles engagent l’investisseur de façon illimitée, bien au-delà de sa mise.
Les sociétés civiles de placements immobiliers
C’est la solution la plus connue : acheter des parts de sociétés civiles de placements immobiliers, qui investissent elles-mêmes dans des immeubles de bureaux, dans des commerces, et plus rarement dans des logements. Chaque trimestre, les associés reçoivent leur quote-part de loyers. Ces revenus fonciers sont taxés à la tranche marginale d’imposition du contribuable, et subissent 15,5 % de prélèvements sociaux. Pour alléger la fiscalité, on peut loger les SCPI dans un contrat d’assurance-vie, mais cela induit des frais qui obèrent parfois la rentabilité. Attention, les SCPI ont connu des périodes moins fastes, où il fallait parfois deux ans pour revendre et récupérer son épargne. Et le rendement peut s’effriter si les acquisitions sont trop cher payées ou si les loyers baissent.
Bon à savoir : à partir de 30 000 euros, le Crédit Foncier finance l’achat de certaines SCPI à crédit.