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Cholestérol : démêlez le vrai du faux !

Il est donc normal d’avoir du cholestérol. Seulement, comme souvent dans le corps humain, tout est une question de dosage.

Le « bon » et le « mauvais »

Bien souvent, le cholestérol est présenté comme bon ou mauvais. Il faudrait donc faire baisser l’un et augmenter l’autre…

Cette façon de les opposer laisse à penser qu’il y aurait deux cholestérols ; toutefois, ce n’est pas le cas. Il n’y en a qu’un – produit à deux tiers par notre organisme et à un tiers par notre alimentation – mais il existe en revanche deux systèmes de transport du cholestérol dans le sang. Ce sont les lipoprotéines qui sont chargées de le transporter, ce que l’on retrouve sur nos feuilles d’examen sous le titre HDL et LDL. C’est là que tout se joue.

Les HDL (high density lipoproteins), communément appelées le « bon cholestérol », sont chargées de récupérer le cholestérol dans les artères et de le transporter vers le foie, où il sera éliminé.

Les LDL (low density lipoproteins), elles, transportent le cholestérol du foie vers les cellules. Seulement, si elles fonctionnent mal ou s’il y a un excès de cholestérol dans le sang, elles peuvent se déposer sur les parois des artères et entraîner la formation de plaques d’athérome. Les plaques de graisse peuvent alors rendre la circulation sanguine compliquée, favorisant les risques cardiovasculaires. Ces lipoprotéines sont néfastes, c’est le « mauvais cholestérol ».

On avait tendance à dire que, plus le taux de HDL était élevé, plus le patient était protégé face à ces risques, mais des études ont mis en doute cette idée. Lors d’un essai cherchant à augmenter artificiellement le taux de HDL, les spécialistes ont assisté à une augmentation considérable des accidents cardiaques, ainsi que des décès, sur les patients.

Cela a conduit les chercheurs à mettre en avant l’idée que ce ne serait pas tant le taux des HDL dans le sang que leur « capacité fonctionnelle » qui jouerait dans la protection contre les risques cardiovasculaires. Il faudrait se concentrer sur la « capacité de fuite du cholestérol », c’est-à-dire sur la façon dont le mauvais cholestérol est transformé et transporté vers le foie pour être éliminé.

De l’assiette aux médicaments

En cas de cholestérol élevé, première chose : adapter son régime alimentaire et éviter les graisses saturées. Pas de panique, cela ne veut pas dire cuisine pauvre et sans goût. Une étude a récemment mis en avant les bénéfices de la cuisine méditerranéenne. Une alimentation qui va privilégier les viandes maigres, les fruits et légumes, les acides gras polyinsaturés, les poissons, mais aussi l’huile d’olive, serait très efficace pour réduire le taux de LDL. Sans oublier un verre de vin rouge…

Apprenez à éviter les mauvaises graisses, que l’on retrouve notamment dans les viandes grasses, la charcuterie, les produits industriels, le beurre, les produits laitiers et les pâtisseries. À l’inverse, privilégiez les matières grasses insaturées : poisson, noix, maïs, soja, huiles végétales et les anti-oxydants, les fibres…

Alimentation équilibrée rime aussi avec exercice physique. Deux à trois fois par semaine, voilà ce qu’il faut pour combattre le cholestérol.

Et je vous rappelle, même si c’est bien connu, que la cigarette est également à proscrire !

Enfin, des médicaments peuvent être pris en complément du régime alimentaire. Seul votre médecin saura vous conseiller.

Parmi eux, les statines, un nom familier pour certains. Elles sont à la base des traitements anti-cholestérol de plus en plus prescrits ces dernières années. Ces traitements sont mis en avant par certains médecins et laboratoires pharmaceutiques mais décriés par d’autres, notamment à cause des forts effets secondaires (symptômes musculaires en premier lieu). Récemment, de nouveaux médicaments, plus coûteux, ont aussi été mis sur le marché ou sont à l’étude.

Pour éviter les surprises, il est en tout cas conseillé de faire un premier bilan complet avant l’âge de trente ans. Si les résultats sont normaux, pas de raison d’en refaire un avant plusieurs années. En revanche, si vous présentez des risques, votre médecin vous demandera de le contrôler régulièrement.

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