Carlos Bond ou James Bond : la fuite de l’ex-patron adulé est devenu l’ennemi numéro un des Japonais relance la saga Ghosn
La fuite d’un homme est toujours spectaculaire. Mais quand on sait qu’il s’agissait surement de l’homme le plus surveillé du Japon, on se dit quand même que l’ex PDG de Renault-Nissan a eu le cran digne d’un agent secret. Encore plus quand on connaît le système carcéral et judiciaire japonais.
C’est donc lundi que Carlos Ghosn est arrivé, légalement nous dit-on et par avion privé, sur le territoire libanais. Il aurait d’abord fait escale par la Turquie.
Mais du côté du Japon, aucun passager portant le nom de Carlos Ghosn n’a été enregistré lundi, et d’ailleurs, l’ancien dirigeant s’était vu confisquer ses passeports libanais, français et brésilien. Il aurait vraisemblablement utilisé un faux passeport français pour rentrer au Liban. Pourquoi le Liban ? C’est le pays d’origine du fugitif, mais surtout, il n’existe pas d’accord d’extradition entre le Japon et le Liban.
Déjà, les voix s’élèvent dans les médias, qualifiant de « mafieux ». « Il ne faut pas fuir la justice ». La justice, mais quelle justice ?
Dans son assignation à résidence, il était filmé 24 heures sur 24. Il était surveillé par 3 groupes de personnes : la police japonaise, le bureau des procureurs mais aussi et c’est complètement étonnant, des employés de Nissan.
L’homme, qui, pendant qu’il occupait la présidence de Nissan, était adulé des Japonais au point d’avoir des Manga à son effigie et de signer des autographes dans la rue, est aujourd’hui devenu l’ennemi numéro un du pays.
On atteint ses toutes premières déclarations dans les premiers jours de l’année.
Sahara cohen
Cédric Leboussi
5
Anonyme
4.5