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Alerte aux Français sur les dangers du traité franco- allemand d’Aix-la-Chapelle


Cinquante six ans après le traité de l’Elysée entre Adenauer et de Gaulle, dans une solennelle rencontre, le traité franco-allemand sera signé aujourd’hui, 22 janvier dans la ville historique et symbolique d’Aix-la-Chapelle, ancienne capitale de Charlemagne, par Emmanuel Macron et Angela Merkel. Est-ce une coopération accrue ou une perte de souveraineté ? Comme pour le pacte migratoire de Marrakech, le traité d’Aix-la-Chapelle est resté secret jusqu’à quelques jours de sa signature. En effet l’Elysée, dans l’unique communiqué de presse publié à ce sujet, le 8 janvier dernier, n’a pas mentionné le texte du traité. Et le gouvernement s’est aligné sur cette position. Manifestement, le texte a été caché aux citoyens jusqu’au dernier moment. Comment, en démocratie, sur une question aussi importante le peuple souverain peut il être mis devant le fait accompli et humilié de cette manière ? En outre, les grands médias qui en ont parlé l’ont fait pour mettre en cause et affaiblir les propos critiques de l’opposition, de l’extrême droite et des Gilets jaunes sur les risques et les menaces du traité. Nul doute d’ailleurs Qu’Emmanuel Macron mettra en cause et critiquera tous les opposants à cet « excellent » traité.
Qu’en est-il vraiment ? Si manifestement, il s’agit d’accroitre la coopération entre l’Allemagne et la France, on constate clairement que, dans le couple franco-allemand, l’Allemagne impose ses diktats et veut réduire l’influence de la France en Europe. Sous des apparences trompeuses, il s’agit en fait d’un acte de sujétion et de dépendance de la France à l’Allemagne. En outre, ce qui est inacceptable, notre président a dissimulé son action au contrôle des parlementaires.
Dans la corbeille, la France apporte beaucoup, va partager ses compétences sans que l’Allemagne ne donne pratiquement rien en retour. La vérité est que l’Allemagne, en règle générale ne respecte pas ses partenaires européens les plus proches. Lors de la crise migratoire, Angela Merkel a décidé seule d’ouvrir grandes les frontières allemandes en connaissant très bien les conséquences pour ses voisins. Confrontée à sa propre légèreté et sa désinvolture, elle a ensuite négocié directement avec la Turquie sans se préoccuper de l’avis de la France mise devant le fait accompli. Comment dans les articles 18 et 19 du traité l’Allemagne peut-elle s’engager à participer à la mise en œuvre de la politique écologique alors que l’Allemagne a fermé ses centrales nucléaires en 2011 pour les remplacer par des centrales à charbon très polluantes et sans s’inquiéter des conséquences néfastes sur ses voisins ?.
Comment la demande du vice-chancelier Olaf Scholz, numéro deux du gouvernement allemand, relançant une proposition défendue de longue date par Berlin concernant la transformation du siège permanent de la France au conseil de sécurité des Nations unies en siège dévolu à l’Union européenne (UE) peut elle être acceptée ? Ses propos « Si nous prenons l’Union européenne au sérieux, l’UE devrait également parler d’une seule voix au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Il ajoute (…) À moyen terme, le siège de la France pourrait être transformé en siège de l’UE« , lors d’un discours sur l’avenir de l’Europe prononcé à Berlin. Ces propos sont édifiants et irrecevables.
En pratique, cela consisterait pour la France à céder un important élément de puissance au niveau géopolitique. Depuis 1945, seuls cinq pays disposent d’un fauteuil permanent au Conseil de sécurité, et du droit de veto qui lui est associé. Aussi, cette position de la France n’est ni révisable, ni négociable. Non la France ne peut céder ou partager son siège permanent à l’ONU ! Si cela arrivait, la France serait, de fait, reléguer au rang de nation et puissance de deuxième ordre. En matière de crédibilité de la dissuasion nucléaire française, il est clair aussi qu’il ne peut y avoir de partage de responsabilité de la décision de déclenchement et d’emploi.
La dissuasion nucléaire a pour but de protéger le sanctuaire d’un pays face à une grave menace mettant en jeux ses intérêts vitaux : en l’occurrence pour nous l’hexagone et rien d’autre. En outre, la dissuasion nucléaire de la France est inséparable du siège de membre permanent au Conseil de sécurité. Ce qui conforte sa position dans le club des grandes puissances disposant de l’arme nucléaire. Globalement ce traité qui s’est: fait dans le dos et à l’écart des 25 autres nations de l’UE ne favorise pas l’unité et la cohésion de l’Europe. Il conforte et encourage, au contraire, la désunion et l’incohérence de l’Europe.
Et comme d’habitude ce pacte se fait sans débat national. Notre souveraineté politique n’existe plus depuis longtemps comme chacun sait, mais là désormais avec le traité d’Aix la Chapelle un État bicéphale, sous la domination de l’Allemagne, se met en place progressivement puisqu’un membre du gouvernement d’un des deux États prendra part, une fois par trimestre au moins au conseil des ministres de l’autre État. Voilà ce que nous apporte ce traité déséquilibré qui une nouvelle fois s’est fait dans le dos des peuples qu’il dépouille. « Les deux États sont attachés à l’objectif du bilinguisme dans les territoires frontaliers » alors que la demande de bilinguisme a été fermement refusée aux Corses au nom du « Français, langue de la République ». Bref, on refuse à une minorité française de parler officiellement sa langue au nom de l’unité nationale pendant qu’on sacrifie l’indépendance nationale ! L’Allemagne poursuit inlassablement depuis deux siècles son unité et sa prééminence sur l’Europe. On le constate la loi du plus fort s’applique toujours. Ainsi le Traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle est l’entérinement d’une perte de souveraineté totale de la France au profit de l’Allemagne ! Il n’est pas un accord d’amitié franco-allemande mais un nouvel acte de soumission de la France à l’Allemagne. Et pourtant dans la corbeille de ce traité la France apporte la dissuasion nucléaire, le droit de veto, un porte avion nucléaire, la première armée d’Europe, l e troisième réseau d’ambassades du monde, etc. et l’Allemagne rien! Oui, depuis l’origine en 1963, le couple franco-allemand est fondé sur un déni de la réalité et la construction européenne qui s’en est suivie aussi. Or toute l’Histoire mondiale enseigne qu’un système politique qui repose sur un déni de la réalité finit toujours par disparaître.
Christian PIQUEMAL Président du Cercle de Citoyens Patriotes
 

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