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L’Observatoire Français d’Apidologie a lancé un vaste programme européen dédié à la structuration de la filière apicole et à la recherche sur le varroa (VHS).

La capacité de survie des colonies semble dépendre principalement du développement par les abeilles de deux stratégies de défense. Un mécanisme de nettoyage de colonies, connu sous le nom de comportement VSH (Varroa Sensitive Hygiene), permet aux abeilles de détecter la présence du parasite et de nettoyer les alvéoles des cadres de la ruche infestée. La deuxième stratégie est un mécanisme de suppression de la reproduction des varroas par les abeilles, SMR (Suppressed Mite Reproduction).

Dans les deux cas, la colonie d’abeilles maintient la population de parasites sous contrôle, augmentant ainsi ses chances de survie et de développement optimal.

Le programme de recherche, innovant et ambitieux, devra permettre aux apiculteurs de disposer d’une solution durable pour lutter contre le parasite varroa.

Projet Européen :

Face à la disparition des abeilles en Europe, l’Observatoire Français d’Apidologie a lancé un vaste programme européen dédié à la structuration de la filière apicole et à la recherche sur le varroa (VHS).

 

L’objectif est de :

–       Mettre en œuvre un programme de repeuplement d’abeilles ;

–       Mettre en œuvre un programme de régénérescence du cheptel apicole ;

–       Mettre en place un programme de formation spécialisée d’apiculteurs professionnels ;

–       Renforcer le programme de recherche sur le varroa (VHS).

Si la protection des abeilles est aujourd’hui un sujet de préoccupation majeur, c’est en raison du caractère indissociable entre leur disparition et celle de l’humanité.

En effet, 1/3 de l’alimentation mondiale dépend totalement des insectes pollinisateurs, majoritairement les abeilles sauvages et domestiques.

Leur disparition aurait des conséquences graves sur notre alimentation et sur toute la biodiversité. Du fait du retentissement médiatique de cette situation, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas.

Aux Etats-Unis, le taux de mortalité des abeilles est supérieur à 38 % par an, en grande partie à cause de l’utilisation massive de néonicotinoïdes (des pesticides neurotoxiques qui affectent le système nerveux des abeilles).

En Europe comme dans le reste du monde, la situation est également alarmante, les chiffres sont préoccupants.

En France il serait officiellement situé autour de 30 % en moyenne selon l’UNAF (Union Nationale de l’Apiculture Française).

Face à cette situation, la Commission Européenne a imposé un moratoire de trois ans sur l’utilisation des trois principaux néonicotinoïdes, moratoire qui prendra fin en décembre 2015.

Ces mesures sont cependant incomplètes.

Outre les néonicotinoïdes, les abeilles sont aussi affectées par les autres produits utilisés dans l’agriculture intensive, mais également par diverses menaces, telles que le frelon asiatique, ou le parasite varroa.

 

FORMER DES PROFESSIONNELS CAPABLES DE PROTEGER L’ECOSYSTEME DES ABEILLES

 

L’écosystème des abeilles est très complexe, et pour protéger efficacement ces précieux pollinisateurs, il convient de former des professionnels maitrisant parfaitement les techniques les mieux à même de renforcer les défenses des abeilles.

L’Observatoire Français d’Apidologie a donc lancé un important programme, soutenu par la Commission Agriculture du Parlement Européen, afin de structurer la filière apicole au niveau européen, dans le but de mettre en œuvre le repeuplement des abeilles.

L’objectif à moyen terme est de développer une véritable filière de sélection et d’élevage des abeilles afin de renouveler le cheptel, en procédant à l’amélioration des qualités génétiques des souches d’abeilles locales par des travaux de sélection animale.

 

RECHERCHE ET CONSERVATION : MIEUX CONNAITRE LES ABEILLES POUR MIEUX LES PRESERVER

 

Dans le cadre du projet, l’OFA étudiera l’affaiblissement des colonies, la santé des abeilles et les pathologies qui les affectent, afin de mettre en place des solutions adaptées.

L’OFA, gestionnaire du Conservatoire de l’Abeille Noire de Provence, située sur l’île de Porquerolles, travaille également à la conservation de l’abeille noire du sud-est de la France, dans sa génétique la plus pure, afin de la préserver pour les générations à venir.

En partenariat avec le Parc National de Port-Cros, l’OFA dispose d’un laboratoire de sélection sur l’île de Porquerolles. L’enjeu est véritablement de capitaliser les connaissances sur ces espèces, sur leur comportement et sur ce qui les menace, afin de former des professionnels qui soient les mieux à même de répondre à la problématique de la disparition des abeilles.

Comments

  • Guy Mari
    février 15, 2017

    Certains apiculteurs nomment le VHS « couvain chauve »,merci de faire circuler l’info que ce nom de symptôme s’applique uniquement pour le couvain tubulaire;qui est dû à la petite fausse teigne.

  • Guy Ma
    février 15, 2017

    Bonjour,certains apiculteurs nomment le VHS »couvain chauve »,ce symptôme s’applique uniquement pour le couvain tubulaire dû à la petite fausse teigne.Cordialement.

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