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À Lognes, une commémoration poignante pour les 50 ans de l’entrée des Khmers rouges à Phnom Penh

Cinquante ans jour pour jour après la chute de Phnom Penh, la ville de Lognes a rendu hommage, ce 17 avril, aux victimes du génocide cambodgien. Une cérémonie empreinte de recueillement et de dignité, en présence d’élus, de représentants diplomatiques et de membres de la communauté cambodgienne de France.

C’était il y a un demi-siècle, le 17 avril 1975. Tandis que les derniers hélicoptères américains quittent précipitamment l’ambassade, les colonnes silencieuses des Khmers rouges entraient dans Phnom Penh, précipitant le Cambodge dans l’un des chapitres les plus sombres de son histoire contemporaine. Ce jour-là marquait le début de quatre années d’un régime de terreur, responsable de la mort de près de deux millions de personnes.

Ce 17 avril 2025, la ville de Lognes, en Seine-et-Marne, qui abrite l’une des plus importantes communautés cambodgiennes d’Europe, a commémoré avec gravité ce cinquantenaire. Une cérémonie solennelle s’est tenue en présence de M. André Delaunay, maire de la commune, et de Son Excellence David Luy, ambassadeur du Royaume du Cambodge en France.

Dans son allocution, le maire de Lognes a salué la mémoire des disparus, mais aussi la résilience d’un peuple :

« En accueillant cette cérémonie ici, à Lognes, nous honorons la mémoire des victimes et reconnaissons la force des survivants qui ont su, dans l’exil, reconstruire leur vie, transmettre leur culture, et enrichir notre société de leur présence. »

Son Excellence David Luy a, quant à lui, rappelé la nécessité d’un travail constant de mémoire, à l’heure où les derniers témoins s’éteignent et où les jeunes générations doivent apprendre à connaître cette page d’histoire :

« Le devoir de mémoire n’est pas une option. C’est une exigence morale. Pour que jamais ne revienne le temps de l’oubli ou du déni. »

Autour d’eux, dans le silence recueilli d’un public mêlant générations, familles, anciens résistants et enfants de survivants, se sont succédé dépôts de gerbes, chants traditionnels et lectures de témoignages. Des instants suspendus, à la fois douloureux et porteurs d’espoir.

Lognes, souvent qualifiée de « petite Phnom Penh de France », incarne cette mémoire vivante du #Cambodge en exil. Depuis des décennies, la ville a vu s’installer une communauté nombreuse, marquée par l’histoire, mais tournée vers l’avenir.

La cérémonie du 17 avril s’inscrit ainsi dans un cycle plus large d’événements de mémoire, organisés à l’échelle nationale comme internationale, à l’occasion du 50e anniversaire de l’arrivée des Khmers rouges au pouvoir.

Elle rappelle que le temps n’efface ni les blessures ni les leçons de l’Histoire. Et que, dans la quiétude d’une ville de Seine-et-Marne, bat toujours le cœur d’un peuple qui n’a pas oublié.

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