Origines de la fête
Le 25 novembre, jour de la Sainte Catherine, on célèbre les « Catherinettes » : les jeunes femmes de 25 ans non mariées. La tradition veut qu’elles portent des chapeaux extravagants, aux couleurs jaune et verte, symboles de réussite et d’espoir.
Cette coutume remonte au Moyen Âge. Les jeunes filles célibataires se rendaient en cortège devant une statue de Sainte Catherine pour la parer de fleurs et de rubans. Elles espéraient ainsi trouver un mari.
Sainte Catherine d’Alexandrie
Catherine d’Alexandrie vécut au IVᵉ siècle. Selon la légende, l’empereur Maxence voulut l’épouser. Elle refusa et fut martyrisée : écartelée sur la roue, puis décapitée le 25 novembre 307. Elle devint patronne des jeunes filles à marier, mais aussi des étudiants, des philosophes et des artisans de la mode.
L’âge d’or des Catherinettes
À Paris, la fête prit une dimension festive. Les jeunes femmes portaient des chapeaux fous, ornés d’objets jaunes et verts, et se rendaient aux bals. Jusqu’aux années 1980, les grandes maisons de couture – Dior, Balmain, Givenchy, Schiaparelli – organisaient des célébrations somptueuses. Les Catherinettes défilaient dans les rues avant de terminer la journée dans des bals populaires.
La fête aujourd’hui
La tradition s’est peu à peu perdue. On envoie parfois une carte postale ou un message électronique pour marquer l’occasion. Les femmes se marient plus tard et le célibat à 25 ans n’est plus stigmatisé.
La Sainte Catherine reste néanmoins un moment convivial. Dans certaines villes ou entreprises, on continue d’affubler les jeunes femmes de chapeaux fantaisistes. La Catherinette devient alors la reine d’un jour, dans une ambiance joyeuse qui apporte un peu de gaieté à l’approche de l’hiver.
Un folklore revisité
La fête n’est plus un rite social obligatoire. Elle est devenue un clin d’œil à l’histoire et un spectacle folklorique. Elle rappelle la place des femmes dans la société d’hier, tout en s’adaptant aux réalités d’aujourd’hui.






