En tant que maire d’une commune rurale, je mesure chaque jour combien les services publics structurent la vie de nos territoires. La SNCF en est un symbole fort — parfois critiqué, souvent mal compris — mais indispensable à l’unité et à la vitalité de la France.
Pendant des décennies, son maillage fin du territoire a permis aux Français de travailler, d’étudier, de voyager, de se rencontrer. Puis, au nom de politiques d’économies à courte vue, les lignes secondaires ont été sacrifiées une à une, fragilisant nos campagnes, isolant nos villages, et affaiblissant ce lien de proximité si précieux.
Aujourd’hui encore, c’est dans les moments de crise que l’on redécouvre l’importance de ce grand service public. Je veux ici saluer les cheminots, ces ouvriers du rail qui, en moins de 24 heures, ont su rétablir des lignes sabotées pour permettre à des milliers de Français de partir en vacances. Ce sens du devoir, cette réactivité, méritent notre reconnaissance.
À l’inverse, comment ne pas condamner fermement ceux qui détruisent le bien commun, incendient des postes, plongent des régions entières dans la paralysie ? Ces actes de vandalisme ne sont pas des gestes politiques : ce sont des attaques contre la cohésion nationale. Ils nourrissent le désarroi, encouragent les incivilités, et détériorent encore un peu plus la confiance dans la société.
Il est temps de remettre du sens, de la responsabilité et de la concorde au cœur de la vie collective. Défendre la ruralité, c’est aussi défendre ces infrastructures, ces hommes et ces femmes qui font tenir la France au quotidien.
Merci aux agents de la SNCF pour leur engagement. Prenons exemple sur eux : relevons les défis ensemble, avec courage, solidarité et respect du bien commun.






