Chaque hiver, au cœur des nuits les plus longues, les familles juives célèbrent Hanouka, la Fête des Lumières. Pendant huit jours, l’allumage de la ménorah – ou hanoukia – rappelle le miracle de l’huile qui brûla huit nuits au Temple de Jérusalem.
Le mot hébreu Hanouka signifie « inauguration ». La fête commémore la réinauguration du Saint Temple de Jérusalem au IIᵉ siècle avant notre ère. Mais elle est aussi le symbole d’une résistance : une petite fiole d’huile, suffisante pour un seul jour, qui illumina huit nuits entières.
Chaque soir, une flamme supplémentaire est allumée, jusqu’à ce que les huit bougies brillent ensemble. Le shamash, la neuvième flamme, sert à allumer les autres. Dans les foyers, les synagogues et les lieux publics, la hanoukia devient un phare. Aujourd’hui, des ménorahs géantes s’érigent devant des mairies, des parlements ou des places, affirmant la visibilité des traditions juives.
Hanouka, ce sont aussi des prières et des chants : le Hallel et le VeAl HaNissim, qui louent la victoire des faibles sur les puissants et des justes sur les injustes.
C’est enfin une fête conviviale. Les tables se garnissent de latkès de pommes de terre en Europe orientale et de soufganiyot fourrées de confiture en Israël. Les enfants jouent au dreïdel, une toupie marquée des lettres hébraïques qui proclament : « Un grand miracle eut lieu là-bas ».
Mais Hanouka n’est pas qu’un héritage. C’est une leçon universelle. Dans un monde traversé par les crises, elle rappelle que la lumière peut surgir même dans l’obscurité. Que la mémoire des peuples ne s’éteint pas. Et que la joie, la solidarité et la foi peuvent être des actes de résistance.
Hanouka n’est pas seulement une fête juive de décembre. C’est une célébration de la persévérance humaine. Une invitation à croire qu’une petite flamme suffit parfois à rallumer l’espérance.





