Partout en Europe, les capitales européennes sont paralysées par des choix budgétaires douloureux. À Paris, Berlin ou Londres, les gouvernements affrontent la même équation : déficits publics en hausse, vieillissement de la population, investissements dans la défense et croissance économique faible. Cette crise budgétaire européenne dépasse les clivages politiques et révèle une impasse structurelle.
Le contrat social européen est au cœur du débat. Les promesses d’un État providence garantissant retraites, services publics et sécurité collective se heurtent aux limites financières. Les marges de manœuvre budgétaires s’amenuisent, tandis que les attentes des citoyens restent immenses.
Le Financial Times, fidèle à sa ligne éditoriale libérale, appelle à une refonte du contrat social. Repenser la redistribution des richesses, rééquilibrer les finances publiques et accepter que l’État ne puisse plus tout financer comme hier : voilà le diagnostic posé. Mais derrière cette vision, une question brûlante demeure : quelle Europe économique et sociale voulons-nous ? Une Europe réduisant ses ambitions sociales pour préserver ses équilibres budgétaires, ou une Europe inventant de nouveaux mécanismes de solidarité et croissance durable ?
La paralysie actuelle traduit un malaise collectif. Les dirigeants hésitent entre austérité budgétaire et relance économique, entre discipline et soutien aux ménages. Mais l’attentisme ne peut durer. Sans choix clairs, l’Europe risque une crise de confiance où les citoyens se détourneront des institutions incapables de répondre à leurs besoins.
Il est temps de rouvrir le débat sur le contrat social européen. Non pas pour l’enterrer, mais pour le réinventer. Car derrière les déficits publics, il y a une question de cohésion, de démocratie et de projet commun. L’Europe ne peut rester paralysée : elle doit retrouver le mouvement.






