Les résultats sont sans appel. L’étude Aspire (Accès aux soins, Santé et Prostitution), menée en partenariat avec l’Inserm et Sorbonne Université, a interrogé 258 personnes majeures en situation de prostitution ou l’ayant été, dans une trentaine de villes françaises. Parmi elles, 238 femmes, 12 personnes trans et 8 hommes. Le bilan est lourd, tant sur les violences subies que sur l’état de santé des participants.
Selon l’enquête, 95 % des répondants déclarent avoir subi des violences, dont 85 % de nature sexuelle. Plus de huit personnes sur dix affirment avoir été contraintes par un client à des actes au moins une fois. Par ailleurs, 65 % disent avoir été violentées physiquement et forcées par leurs proxénètes à accomplir des pratiques qu’elles ne souhaitaient pas.
L’étude met également en lumière des conséquences durables : violences répétées, stress post-traumatique, troubles psychologiques et obstacles persistants dans l’accès aux soins. Ce volet sanitaire, jusqu’ici peu documenté, dresse un état des lieux inquiétant de la condition des personnes prostituées en France.





