La désindustrialisation en France connaît une nouvelle accélération inquiétante. Depuis septembre, 165 sites industriels menacés et plus de 10.000 emplois supprimés ou fragilisés témoignent d’un véritable détricotage industriel. Ce phénomène touche particulièrement les PME et ETI françaises, piliers de notre tissu productif et de la souveraineté économique nationale.
La fermeture d’usines n’est pas seulement une statistique : elle incarne une crise sociale et territoriale. Chaque site industriel en danger entraîne la disparition de savoir-faire français, fragilise les bassins d’emploi et accentue la fracture territoriale. Les cartes interactives de la désindustrialisation, publiées par Les Échos avec les données du cabinet Trendeo, révèlent une géographie de la fragilité économique où les points rouges s’accumulent.
Or, l’industrie française est bien plus qu’un secteur : elle est le socle de la réindustrialisation, de l’innovation technologique, de la transition écologique et de l’emploi qualifié. Sans une politique industrielle ambitieuse, la France risque une dépendance accrue aux importations, une perte de compétitivité internationale et une fragilisation de son modèle social.
Il est urgent de mettre en place une stratégie de réindustrialisation cohérente :
- protéger les sites stratégiques ;
- accompagner la transition énergétique et écologique sans sacrifier l’emploi ;
- soutenir les entrepreneurs industriels et les investissements productifs.
Car derrière les chiffres, il y a des ouvriers français, des ingénieurs, des territoires industriels qui se vident. La désindustrialisation accélérée n’est pas seulement une affaire économique : c’est une fracture sociale qui menace l’équilibre du pays.
La France doit agir pour stopper ce détricotage industriel et relancer une véritable renaissance industrielle.






