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Alcool au guidon : pédaler ivre, c’est jouer avec la mort

« Un verre, ça va. Deux verres, bonjour les dégâts ! » Ces slogans de prévention sont bien connus. Pourtant, l’alcool reste l’une des principales causes d’accidents. En France, près de 30 % des accidents mortels sont liés à une consommation excessive, rappelle la Sécurité routière. Et le danger ne concerne pas seulement les automobilistes : les cyclistes aussi sont exposés.

L’alcool dans l’organisme

Issu de la fermentation de fruits ou de céréales, l’éthanol agit rapidement. En moyenne, 70 à 80 % de l’alcool est absorbé par l’intestin grêle. L’alcoolémie atteint son maximum en 45 minutes à jeun, contre 90 minutes après un repas. Un verre standard contient environ 10 grammes d’alcool pur, mais les doses servies à domicile sont souvent plus généreuses. Les effets varient selon l’âge, le sexe et la corpulence : les femmes et les personnes âgées sont généralement plus vite en état d’ivresse.

Vélo et alcool : un duo explosif

Produit psychoactif, l’alcool agit directement sur le cerveau. Il provoque euphorie, désinhibition et une fausse confiance en soi. Mais il réduit aussi l’attention, le champ de vision et la vigilance. La coordination des mouvements est altérée, les réflexes diminués. Sur un vélo, cela peut entraîner une perte de contrôle, un manque d’anticipation et des chutes. À forte dose, le risque de coma éthylique devient réel, avec perte de connaissance et danger vital.

La loi est claire

Comme pour la voiture, le taux d’alcool maximal autorisé est de 0,5 g/l de sang. Au-delà, le cycliste s’expose à une amende. Entre 0,5 et 0,8 g/l, la contravention est de 135 €. Au-dessus de 0,8 g/l, la sanction est plus lourde, même si le permis à points n’est pas concerné. La règle est simple : pas d’alcool au guidon.

Attention au lendemain de fête

Chaque verre fait monter l’alcoolémie de 0,20 à 0,25 g/l. Le corps élimine ensuite environ 0,10 à 0,15 g/l par heure. Aucun « remède miracle » ne permet d’accélérer ce processus. L’alcool perturbe aussi la récupération : il déshydrate, fragilise les muscles et réduit la qualité du sommeil. La déshydratation entraîne une baisse de performance pouvant atteindre 30 % et augmente le risque de blessures.

Conclusion

Que ce soit avant ou après une sortie, un entraînement ou une compétition, mieux vaut éviter l’alcool. Ses effets sur la vigilance, la coordination et la récupération rendent la pratique du vélo dangereuse. Le message est clair : buvez avec modération et ne prenez jamais le guidon en état d’ivresse.

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